La mythique course du Vendée Globe continue d’offrir un spectacle haletant en ce début d’année 2025. À moins de huit jours de l’arrivée aux Sables-d’Olonne, la lutte pour la victoire finale s’intensifie dans l’Atlantique Nord. Les deux grands favoris de cette édition, Charlie Dalin et Yoann Richomme, s’affrontent dans un duel acharné qui tient en haleine les passionnés de course au large.
Cette 10e édition du Vendée Globe, marquée par des conditions météorologiques particulièrement exigeantes, s’annonce déjà comme l’une des plus rapides de l’histoire. Les performances des nouveaux IMOCA de dernière génération, couplées à une météo favorable dans l’hémisphère sud, ont permis aux skippers de signer des temps de passage remarquables.
Charlie Dalin conserve 86 milles d’avance sur Yoann Richomme au 6 janvier
Le skipper havrais Charlie Dalin poursuit sa route victorieuse vers les Sables d’Olonne à la barre de son IMOCA MACIF Santé Prévoyance. Le pointage matinal du 6 janvier 2025 confirme sa mainmise sur cette 10e édition du Vendée Globe avec 86 milles d’écart sur son plus proche poursuivant, Yoann Richomme sur PAPREC ARKÉA.
Les conditions météorologiques s’adoucissent sensiblement pour le duo de tête, avec une moyenne de vent sous la barre des 20 nœuds durant les dernières 24 heures. Cette phase transitoire, alors que les deux navigateurs progressent vers l’archipel du Cap-Vert, annonce une dernière semaine de course palpitante. Le sprint final vers les Sables d’Olonne s’annonce captivant, l’arrivée étant programmée entre le 14 et le 15 janvier 2025.
Un nouveau record historique à l’équateur pour Charlie Dalin
Le skipper de MACIF Santé Prévoyance pulvérise littéralement le record de passage de l’équateur en 56 jours, 2 heures et 36 minutes. Cette performance s’inscrit dans la continuité de sa maîtrise technique depuis le départ des Sables d’Olonne, reléguant aux oubliettes la référence d’Armel Le Cléac’h établie en 2017.
Skipper | Temps de passage | Gain |
---|---|---|
Charlie Dalin (2025) | 56j 02h 36min | -5 jours |
Armel Le Cléac’h (2017) | 61j 00h 00min | Référence |
Yoann Richomme (2025) | 56j 10h 29min | -4j 13h 31min |
Sébastien Simon réduit l’écart à la troisième place
À bord de Groupe Dubreuil, Sébastien Simon réalise une remontée spectaculaire. Le skipper vendéen, malgré un foil tribord endommagé, a grignoté près de 100 milles sur les leaders au cours des dernières 24 heures.
Une progression stratégique vers le Brésil
Positionné à 780 milles du duo de tête, le marin s’apprête à franchir la pointe Nord-Est du Brésil. Sa trajectoire, plus occidentale que celle empruntée par Dalin et Richomme, pourrait s’avérer payante dans la traversée du redoutable pot-au-noir.
Une performance technique remarquable
Le skipper démontre une maîtrise exceptionnelle de son IMOCA, compensant admirablement son handicap technique. Cette réduction d’écart témoigne d’une gestion optimale des conditions météorologiques et d’une parfaite exploitation du potentiel résiduel de son bateau.
Une intense bataille de la 4e à la 10e place
La lutte fait rage dans le peloton de chasse du Vendée Globe. Thomas Ruyant et Jérémie Beyou se livrent un duel acharné pour la 4e position, séparés par un écart infime de 2,9 milles nautiques. Cette confrontation rappelle leur précédent duel de novembre, où les deux skippers s’étaient déjà illustrés par leur ténacité.
Plus loin dans le classement, Justine Mettraux réalise une superbe remontée de deux places, s’emparant de la 8e position grâce à une trajectoire audacieuse. La progression de la skippeuse suisse contraste avec les difficultés de Paul Meilhat, cloué sur place depuis 36 heures en 7e position, victime d’une zone de vents capricieux qui met sa patience à rude épreuve.
Cap Horn en vue pour Joschke et Pedote
Le duo de marins formé par Isabelle Joschke et Giancarlo Pedote s’apprête à vivre un moment mythique de leur circumnavigation. Les deux skippers, respectivement sur MACSF et Prysmian, naviguent en 18e et 19e position vers le légendaire cap Horn, cette pointe rocheuse qui marque la frontière entre le Pacifique et l’Atlantique. Cette étape cruciale intervient alors que leur compatriote Alan Roura vient tout juste de franchir ce cap mythique, retrouvant ainsi les eaux plus clémentes de l’Atlantique Sud.
Plus en arrière dans la flotte, Denis Van Weynbergh poursuit sa route solitaire vers le point Nemo, accusant un retard conséquent de 8 000 milles. La douzième place est occupée par Clarisse Crémer qui, malgré une blessure à l’épaule gauche, démontre une détermination sans faille en poursuivant sa course sous antalgiques.
Thierry, rédacteur du blog a-babord.com, est un passionné de voiliers. Dans notre blog, il raconte souvent ses expériences sur l’eau et donne des conseils aux autres navigateurs.