La 10e édition du Vendée Globe continue d’offrir un spectacle haletant en ce 7 janvier 2025. Cette course mythique autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, révèle une fois de plus sa capacité à repousser les limites des skippers et de leurs machines. Après 58 jours de course effrénée, la flotte, menée par Charlie Dalin, navigue désormais dans l’hémisphère nord, laissant derrière elle les redoutables mers australes. La traversée du pot-au-noir, cette zone de convergence intertropicale redoutée des marins, dessine déjà les contours d’une bataille stratégique qui pourrait bouleverser la hiérarchie établie.
Charlie Dalin domine la course avec 126,4 milles d’avance sur Yoann Richomme
Dans les alizés, Charlie Dalin affiche une maîtrise impressionnante à la barre de MACIF Santé Prévoyance. Le skipper normand confirme sa capacité à creuser l’écart, filant à 21 nœuds vers l’anticyclone des Açores. Cette performance rappelle sa domination déjà observée lors des précédentes éditions du Vendée Globe.
Yoann Richomme, sur PAPREC ARKEA, maintient sa position de dauphin mais voit l’écart se creuser inexorablement. Les analyses de Christian Dumard laissent présager une augmentation de cet écart dans les prochaines heures, alors que les deux navigateurs s’apprêtent à négocier une phase stratégique cruciale à l’approche des Açores. L’arrivée est estimée dans huit jours, laissant présager un dénouement palpitant pour cette édition 2024-2025.
Sébastien Simon consolide sa troisième place malgré son avarie
Sébastien Simon sur Groupe Dubreuil réalise une performance remarquable dans cette édition du Vendée Globe. À 637,2 milles du leader, le skipper vendéen démontre une résilience exceptionnelle en naviguant sans son foil tribord, une avarie qui aurait pu compromettre ses chances de podium.
Le marin affiche néanmoins une maîtrise tactique impressionnante. Sa décision de privilégier l’option Ouest, évitant une zone de pétole à l’Est, témoigne d’une lecture météorologique affûtée. Cette stratégie lui permet de maintenir une avance confortable de près de 700 milles sur ses poursuivants, sécurisant ainsi sa position sur le podium provisoire malgré son handicap technique.
Les positions stratégiques après le passage de l’équateur
Le passage de l’équateur, moment charnière du Vendée Globe, redessine la hiérarchie de cette édition 2024-2025. Charlie Dalin et Yoann Richomme ont franchi la ligne imaginaire à 8 heures d’intervalle, après 56 jours d’une course acharnée, démontrant leur maîtrise exceptionnelle des alizés.
Sébastien Simon complète le trio de tête en franchissant l’équateur ce 7 janvier, tandis que la mésaventure de Thomas Ruyant, handicapé par une avarie de voile d’avant, bouleverse le classement. Jérémie Beyou occupe désormais la quatrième place, talonné par Nicolas Lunven à moins de cent milles.
Position | Skipper | Passage équateur |
---|---|---|
1 | Charlie Dalin | J+56 02h14 |
2 | Yoann Richomme | J+56 10h22 |
3 | Sébastien Simon | J+57 15h45 |
La traversée du pot-au-noir marque un tournant décisif
La traversée de cette zone redoutée, située entre les deux hémisphères, s’est révélée particulièrement éprouvante pour la flotte du Vendée Globe. Les skippers ont dû composer avec des conditions météorologiques capricieuses, alternant entre calmes plats frustrants et grains violents caractéristiques de cette région équatoriale.
Des alizés salvateurs après l’épreuve
L’établissement des alizés soufflant à 21 nœuds apporte un soulagement bienvenu aux marins. Cette nouvelle donne météorologique permet aux solitaires de retrouver des conditions de navigation plus stables, propices à la récupération physique. Les voiliers filent désormais sur des longues routes directes, surfant sur des vagues régulières.
Une gestion stratégique cruciale
Le passage du pot-au-noir représente une phase charnière dans la gestion des forces vives. Les navigateurs doivent désormais composer avec une fatigue accumulée tout en anticipant les transitions climatiques à venir. La capacité d’adaptation aux différentes zones météorologiques devient un facteur déterminant pour la suite de cette course au large.
Les défis météorologiques des prochains jours
L’anticyclone des Açores se dresse comme l’ultime obstacle majeur pour le duo de tête. Cette zone de haute pression, véritable défi tactique, contraindra les skippers à une navigation particulièrement fine dans les 48 prochaines heures. Tout comme lors de ses précédentes démonstrations tactiques en début de course, Charlie Dalin devra faire preuve d’une précision chirurgicale.
- Une dorsale anticyclonique particulièrement piégeuse s’étend sur la zone, créant des sections où le vent devient quasi inexistant
- La flotte fait face à des conditions météorologiques radicalement différentes : tandis que les leaders affrontent l’anticyclone, le reste du peloton navigue dans des conditions plus musclées
- Le positionnement d’entrée dans l’anticyclone s’avère déterminant : chaque mille parcouru vers l’est ou l’ouest pourrait influencer drastiquement la trajectoire finale
Je suis Stéphane, un passionné de sports nautiques et de voile. J’ai lancé mon blog a-babord.com afin de partager ma passion pour la voile avec d’autres personnes. J’apprécie également d’autres sports nautiques tels que la planche à voile, le stand up paddle boarding et le kitesurf. J’espère pouvoir inspirer d’autres personnes à se mettre à la voile.