Vendée Globe : état de la course et enjeux de la journée du 21 novembre 2024

Les voiliers du Vendée Globe, cette légendaire course au large en solitaire, poursuivent leur danse avec les éléments lors de cette septième journée de compétition. L’édition 2024-2025 livre déjà ses premiers rebondissements avec un passage du Pot-au-Noir particulièrement déterminant. Cette zone de convergence intertropicale, redoutée des marins, a redessiné la hiérarchie de la flotte, tout en offrant des conditions exceptionnelles pour établir de nouveaux records. Entre performances remarquables, aléas météorologiques et contributions scientifiques, cette journée du 21 novembre 2024 s’inscrit comme un moment charnière dans l’histoire de cette course mythique qui ne cesse de repousser les limites de la navigation en solitaire.

Thomas Ruyant prend la tête après le Pot-au-Noir

La traversée du redouté Pot-au-Noir vient de livrer son verdict, avec un Thomas Ruyant particulièrement inspiré qui s’empare des commandes de la course. Le skipper nordiste a brillamment négocié cette zone météorologique capricieuse en optant pour une route plus occidentale. Cette décision tactique s’est révélée payante, lui permettant de capitaliser sur des conditions de vent plus favorables et d’atteindre des vitesses deux fois supérieures à celles de ses adversaires. Son IMOCA file désormais avec 13 miles nautiques d’avance sur le Britannique Sam Goodchild, son plus proche poursuivant. Charlie Dalin, aux commandes de MACIF Santé Prévoyance, complète ce trio de tête à 36 miles du leader. Plus loin dans le classement, Justine Mettraux confirme sa remarquable performance en occupant la septième position à 55 miles de Ruyant, démontrant une maîtrise impressionnante dans ces conditions délicates. Cette configuration du classement, alors que la flotte s’apprête à basculer dans l’hémisphère sud, laisse présager une bataille intense pour les prochains jours.

Les dernières positions des favoris à 19h

La flotte du Vendée Globe dessine une configuration fascinante en cette soirée du 21 novembre. L’analyse des positions révèle une course particulièrement serrée entre les meneurs, tandis que l’étalement général s’accentue sur l’ensemble de la flotte.

  • Thomas Ruyant caracole désormais en tête, démontrant une maîtrise tactique remarquable dans sa traversée du Pot-au-Noir. Sa trajectoire ouest s’avère payante, lui offrant des conditions plus favorables.
  • Sam Goodchild maintient sa pression à seulement 13 milles nautiques du leader. Cette distance minime, à l’échelle du Vendée Globe, promet encore de nombreux rebondissements dans les prochaines heures.
  • Le trio de chasseurs composé de Charlie Dalin, Nicolas Lunven et Yoann Richomme navigue groupé dans un mouchoir de poche, à moins de 60 milles de la tête. Leurs vitesses similaires laissent présager une bataille acharnée à l’approche de l’équateur.
  • Jean Le Cam, surnommé « le Roi Jean », peine actuellement en 21ème position. Son positionnement à 276 milles du leader, couplé à une vitesse de 9 nœuds, traduit les difficultés rencontrées sur sa route plus orientale.

Record de distance pulvérisé par Yoann Richomme

La performance époustouflante de Yoann Richomme marque cette journée du 21 novembre d’une pierre blanche dans l’histoire du Vendée Globe. Le skipper français vient d’établir un nouveau record absolu en parcourant 551,84 milles nautiques en 24 heures, une distance qui témoigne d’une maîtrise technique exceptionnelle et de conditions météorologiques optimales.

Une performance historique qui redéfinit les standards

Cette distance, équivalente à plus de 1 000 kilomètres, pulvérise le précédent record établi par Nicolas Lunven. Les conditions de navigation, avec des vents portants et une mer formée mais régulière, ont permis au skipper de maintenir des vitesses moyennes supérieures à 20 nœuds. La conception hydrodynamique des nouveaux IMOCA, couplée à leurs foils dernière génération, démontre une fois de plus les capacités extraordinaires de ces machines de course au large. Cette performance représente une moyenne impressionnante de 23 nœuds sur 24 heures.

Une stratégie payante pour remonter au classement

Cette accélération fulgurante n’est pas le fruit du hasard. Richomme a su exploiter une fenêtre météorologique favorable, surfant sur une dépression bien établie. Sa trajectoire, légèrement plus à l’ouest que ses concurrents directs, lui permet de capitaliser sur des conditions idéales avec des vents de secteur nord-est soufflant entre 20 et 25 nœuds. Cette performance technique remarquable lui offre l’opportunité de combler une partie de son retard sur les leaders. La flotte, naviguant actuellement à des vitesses soutenues, témoigne des évolutions technologiques spectaculaires des IMOCA et de la maîtrise technique des skippers de cette édition 2024.

Déploiement de bouées météo pour la recherche océanographique

La collaboration fructueuse entre la Classe IMOCA et l’UNESCO enrichit considérablement notre compréhension des océans. Les skippers, véritables sentinelles des mers, participent activement à cette mission scientifique en déployant des bouées météorologiques sophistiquées. Cette initiative transforme chaque concurrent en chercheur océanographique, sans compromettre leurs ambitions sportives.

  1. L’installation minutieuse des bouées météorologiques s’effectue lors des jours 8 et 9 de course, une période stratégique où les skippers de tête naviguent dans des zones cruciales pour la collecte de données.
  2. Les bouées, équipées de capteurs de pointe, mesurent plusieurs paramètres : température de l’eau, salinité, pression atmosphérique et vitesse des courants.
  3. Les données recueillies sont transmises en temps réel aux centres de recherche via satellite, permettant aux scientifiques d’affiner leurs modèles océanographiques.
  4. Les skippers suivent un protocole précis de déploiement, garantissant la validité des données collectées tout au long de leur périple autour du globe.

Ces bouées météorologiques constituent de véritables laboratoires flottants. Leur déploiement dans des zones peu fréquentées par les navires de recherche traditionnels offre aux scientifiques des données précieuses. Cette synergie entre sport et science démontre magnifiquement comment une course au large peut contribuer à l’avancement des connaissances océanographiques. Les données récoltées enrichiront notre compréhension des changements climatiques et des écosystèmes marins.

Bouée échouée sur la plage : témoin des défis du Vendée Globe, vitales pour la recherche marine. Bouée échouée sur la plage : témoin des défis du Vendée Globe, vitales pour la recherche marine.

Annulation du Vendée Live : la tempête Caetano bouleverse la diffusion

Les rafales dévastatrices qui s’abattent sur les côtes vendéennes ont contraint les organisateurs à prendre des mesures exceptionnelles. La dépression Caetano, caractérisée par des vents atteignant les 60 nœuds (soit environ 111 km/h), a transformé le littoral en zone à risque, nécessitant une réorganisation complète du dispositif médiatique.

Pourquoi le Vendée Live est-il annulé sur site ?

Face aux conditions météorologiques particulièrement hostiles, la sécurité des équipes techniques et journalistiques ne pouvait être garantie sur le plateau traditionnel. Les infrastructures, habituellement installées face à l’océan pour offrir ce cadre si caractéristique des émissions, se retrouvent directement exposées aux assauts de Caetano. Une situation qui rappelle la tempête Xynthia de 2010, où les dégâts sur le littoral vendéen avaient été considérables.

Quelles solutions alternatives sont proposées ?

Les passionnés ne resteront pas sans nouvelles de leurs marins favoris. L’émission maintient sa présence, mais sous un format exclusivement numérique. Les équipes techniques ont rapidement pivoté vers une diffusion 100 % en ligne, permettant de garder le lien avec la communauté des suiveurs du Vendée Globe.

Quand le direct reprendra-t-il sur le plateau ?

La production prévoit un retour à la normale dès le lendemain, sous réserve d’une amélioration des conditions météorologiques. Le plateau habituel, véritable point de ralliement des amateurs de course au large, devrait retrouver son effervescence quotidienne. Les équipes techniques mettent déjà tout en œuvre pour sécuriser les installations et permettre une reprise dans les meilleures conditions possibles.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *