La 10ème édition du Vendée Globe continue d’offrir un spectacle nautique d’exception en ce 8 janvier 2025. Cette journée marque un tournant décisif dans la course, notamment avec les performances remarquables de Charlie Dalin qui, à la barre de MACIF Santé Prévoyance, affirme sa domination sur la flotte. Les marins, actuellement positionnés dans l’océan Pacifique Sud, naviguent dans des conditions particulièrement exigeantes, entre dépressions successives et systèmes frontaux complexes. La bataille fait rage alors que les skippers s’apprêtent à négocier le mythique cap Horn, point stratégique qui pourrait redistribuer les cartes de cette édition particulièrement disputée.
Charlie Dalin caracole en tête avec MACIF Santé Prévoyance
Le skipper normand confirme sa domination sur cette édition 2024-2025 du Vendée Globe avec une avance confortable de 167,1 milles sur ses poursuivants. Sa performance du jour est remarquable : 437 milles avalés en seulement 24 heures, établissant ainsi la meilleure distance journalière de la flotte.
Positionnée à 350 milles à l’ouest de l’archipel du Cap-Vert, MACIF Santé Prévoyance file à vive allure vers les Açores. Avec 2 500,16 milles nautiques restants jusqu’à l’arrivée aux Sables-d’Olonne, le marin havrais maintient un rythme effréné.
Caractéristiques | Données |
---|---|
Distance parcourue (24 h) | 437 milles nautiques |
Avance sur le second | 167,1 milles |
Position relative | 350 milles O. Cap-Vert |
Distance à l’arrivée | 2 500,16 milles |
Conditions météorologiques critiques annoncées
L’anticyclone près de Madère montre des signes de compression, annonçant une modification significative des conditions de navigation. Les systèmes météorologiques s’entremêlent dans un ballet complexe, redessinant la carte des vents sur l’Atlantique.
Renforcement des vents attendu
Le Bureau météorologique de course annonce une intensification notable des vents méridionaux pour vendredi. Cette configuration particulière transformera radicalement la donne stratégique, notamment dans la zone où les leaders naviguent actuellement. Les skippers devront composer avec des rafales potentiellement déstabilisantes pour leurs embarcations.
Configuration météorologique évolutive
La formation d’une dépression aux abords de l’Atlantique Nord coïncide avec des variations d’intensité particulièrement marquées dans l’Atlantique Sud. Cette configuration atypique nécessite une vigilance accrue des équipages, contraints d’adapter constamment leur route. Les décisions tactiques des prochaines heures s’annoncent déterminantes pour la suite de la course.
Boris Herrmann confronté à un violent orage
Dans les eaux tumultueuses du large brésilien, Boris Herrmann traverse actuellement une épreuve titanesque qui rappelle les défis légendaires du Vendée Globe. Le skipper allemand affronte des conditions météorologiques particulièrement hostiles, caractérisées par des orages d’une violence rare et des précipitations torrentielles.
Les dégâts sur son navire sont considérables : le radar ne répond plus, l’écran principal est hors service, tandis que les capteurs de charge et le système de quille sont inopérants. Fort heureusement, le dessalinisateur et un pilote automatique maintiennent leur fonctionnement, éléments vitaux pour poursuivre la course. Les équipes techniques à terre ont permis, via liaison satellite, d’effectuer quelques réparations d’urgence et de récupérer les anémomètres, instruments indispensables pour la lecture du vent.
Yoann Richomme maintient la pression en seconde position
Sur son PAPREC ARKÉA, Yoann Richomme démontre une maîtrise tactique remarquable en conservant sa deuxième position, à 167,1 milles du leader. Sa performance des dernières 24 heures, avec 417 milles parcourus, témoigne d’une cadence soutenue qui rappelle ses débuts prometteurs dans la course en novembre dernier.
Le skipper a opté pour une trajectoire audacieuse plus à l’est, une stratégie qui pourrait s’avérer payante avec l’évolution des conditions météorologiques. Cette route alternative, associée à une gestion méticuleuse de son matériel, lui permet de maintenir une pression constante sur Charlie Dalin. Le positionnement tactique de Richomme, caractérisé par des angles de vent optimaux, laisse présager des opportunités de réduction d’écart dans les jours à venir.
Classement des poursuivants et difficultés rencontrées
La bataille fait rage derrière le duo de tête, où les positions se cristallisent dans une course marquée par les avaries. Sébastien Simon maintient sa troisième place sur Groupe Dubreuil, accusant toutefois un retard conséquent de 718,3 milles sur Charlie Dalin.
- Jérémie Beyou navigue prudemment sur Charal en quatrième position, à 2 198 milles. Une stratégie compréhensible face aux conditions météorologiques capricieuses rencontrées dans l’Atlantique Sud.
- Sam Goodchild (VULNERABLE) talonne Beyou à seulement 3,5 milles, démontrant une régularité impressionnante malgré son statut de rookie sur le Vendée Globe.
- Thomas Ruyant subit un coup dur avec la perte de sa voile J2, handicap majeur pour la remontée de l’Atlantique.
- Nicolas Lunven, sixième sur Holcim-PRB, compose avec des soucis d’aérien, limitant sa capacité à recevoir des données météo cruciales.
- Plus loin dans le classement, Alan Roura (17e) s’inquiète de craquements au niveau du safran, symptôme préoccupant qui pourrait compromettre sa course.
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Thierry, rédacteur du blog a-babord.com, est un passionné de voiliers. Dans notre blog, il raconte souvent ses expériences sur l’eau et donne des conseils aux autres navigateurs.