Vendée Globe : Charlie Dalin mène la flotte vers le Cap de Bonne-Espérance

Dans cette 17e journée du Vendée Globe 2024, la flotte s’élance avec détermination vers le mythique Cap de Bonne-Espérance. La course prend une tournure passionnante alors que les skippers, tous désormais dans l’hémisphère Sud, naviguent dans des conditions qui promettent d’intenses batailles nautiques. Les écarts se creusent et les stratégies s’affinent, tandis que le duo de tête Charlie Dalin et Thomas Ruyant livre un duel acharné qui tient en haleine les passionnés de course au large. Cette phase cruciale de la course, à l’approche des quarantièmes rugissants, marque un tournant décisif dans cette édition qui s’annonce déjà historique.

Charlie Dalin conserve la tête avec 13 milles d’avance sur Thomas Ruyant

Le skipper de MACIF Santé Prévoyance maintient sa position dominante sur la flotte, démontrant une maîtrise impressionnante de son IMOCA dans des conditions qui se stabilisent progressivement. Cette avance de 13,14 milles nautiques face à Thomas Ruyant reflète l’intensité de la bataille qui se joue en tête de course.

Derrière le duo de tête, Yoann Richomme sur Paprec Arkéa conserve sa troisième place à 29,34 milles, tandis que Sébastien Simon, à bord de Groupe Dubreuil, complète ce quatuor de chasseurs à 35,92 milles du leader. Les écarts, relativement serrés à cette étape de la course, laissent présager une lutte acharnée à l’approche du Cap de Bonne-Espérance, premier grand jalon de cette édition 2024.

Les vitesses actuelles favorisent les poursuivants

Cette journée dévoile une dynamique palpitante au sein du groupe de tête. Charlie Dalin, malgré sa position dominante, affiche une vitesse de 18,78 nœuds, tandis que ses adversaires directs maintiennent des allures nettement supérieures.

Le trio de poursuivants démontre une vélocité remarquable : Thomas Ruyant file à 20,6 nœuds, Yoann Richomme imprime un rythme soutenu à 22,6 nœuds, et Sébastien Simon caracole à 23,38 nœuds. Plus loin, Nicolas Lunven signe des pointes impressionnantes à 24 nœuds.

Skipper Vitesse (en nœuds)
Charlie Dalin 18,78
Thomas Ruyant 20,60
Yoann Richomme 22,60
Sébastien Simon 23,38
Nicolas Lunven 24,00

Un peloton de tête qui creuse l’écart

Les quatre premiers du Vendée Globe forment désormais un groupe compact, séparés par seulement 35,92 milles nautiques. Cette configuration rappelle l’intensité de l’édition 2020-2021, où les écarts s’étaient également cristallisés à l’approche du cap de Bonne-Espérance.

Un fossé avec les poursuivants

Le reste de la flotte accuse un retard conséquent : Nicolas Lunven sur Holcim – PRB navigue à 159,14 milles du leader, tandis que Jérémie Beyou sur Charal suit à 162,04 milles. Cette distance représente presque une journée de navigation dans les conditions actuelles.

La bataille des outsiders

Sam Goodchild, à la barre de Vulnerable, ferme la marche du groupe de poursuivants à 221,68 milles de Charlie Dalin. Cette configuration dessine clairement deux courses distinctes : celle pour la victoire entre les quatre premiers, et celle pour la cinquième place qui s’annonce tout aussi passionnante.

Des conditions météorologiques favorables avant l’Océan Indien

La navigation sur cette portion de l’Atlantique Sud offre actuellement un répit bienvenu aux skippers. Avec une mer relativement stable et un vent établi autour des 20 nœuds, les conditions s’avèrent étonnamment clémentes. Sébastien Simon, qui vient d’ailleurs de signer un record époustouflant, témoigne d’une mer particulièrement coopérative.

Cette fenêtre météorologique, plus douce que lors des précédentes éditions, permet aux marins d’aborder sereinement leur transition vers l’Océan Indien. Les monocoques glissent sur une mer qui, pour une fois, se montre accueillante dans ces latitudes habituellement plus tourmentées.

Les stratégies de course s’affinent avant le Cap de Bonne-Espérance

L’approche du Cap de Bonne-Espérance cristallise toute l’attention des navigateurs. Jean Le Cam, véritable sage des mers australes, souligne la complexité des choix tactiques à venir. Les données météorologiques révèlent une zone de transition délicate, où Charlie Dalin devra défendre sa position face à des poursuivants déterminés.

La configuration actuelle des systèmes météorologiques laisse présager un passage délicat dans les prochaines 48 heures. Les skippers expérimentés pourraient tirer leur épingle du jeu grâce à leur connaissance approfondie des subtilités des vents dans cette zone de convergence.

  • Surveillance accrue des dépressions remontant de l’Antarctique
  • Anticipation des zones de transition entre les systèmes
  • Gestion minutieuse des angles de vent pour optimiser la vitesse
  • Positionnement stratégique par rapport au flux d’ouest dominant

Voilier sous un ciel doré : la course vers le Cap s'intensifie pour le Vendée Globe. Voilier sous un ciel doré : la course vers le Cap s’intensifie pour le Vendée Globe.

Une flotte complète désormais dans l’hémisphère Sud

Le passage de Szabolcs Weöres (New Europe) à l’équateur, enregistré à 20 h 49 TU, marque un tournant symbolique dans cette édition 2024 du Vendée Globe. L’intégralité de la flotte navigue désormais dans l’hémisphère austral, après une traversée délicate de l’anticyclone de Sainte-Hélène qui continue d’influencer la progression des marins.

Cette nuit particulièrement active, marquée par de nombreux empannages, témoigne de l’engagement total des skippers. À noter que depuis le départ des Sables-d’Olonne, un seul abandon est à déplorer : celui de Maxime Sorel sur V and B-Monbana-Mayenne, préservant ainsi un remarquable taux de participation dans cette course mythique.

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