La 10e édition du Vendée Globe se poursuit avec une intensité redoublée en cette journée du 18 janvier 2025. La flotte, actuellement positionnée dans les mers du Sud, affronte des conditions météorologiques particulièrement exigeantes. Le spectacle offert par les skippers solitaires, naviguant sur leurs monocoques IMOCA de 60 pieds, démontre une maîtrise technique exceptionnelle face aux éléments. Cette journée s’annonce décisive pour le classement, alors que les marins doivent composer avec une dépression majeure qui s’invite dans la partie, tout en maintenant leur engagement pour une navigation responsable et respectueuse des océans qu’ils traversent.
Sam Goodchild domine la course avec 15,9 milles d’avance
À bord de VULNERABLE, Sam Goodchild affiche une maîtrise technique remarquable dans cette phase critique du Vendée Globe. Le skipper britannique maintient une avance de 15,9 milles nautiques sur Jérémie Beyou et son Charal, dans un duel rappelant l’intensité des confrontations de l’édition précédente.
Le trio de tête se complète avec la performance exceptionnelle de Justine Mettraux sur TeamWork – Team Snef, qui navigue à 276,4 milles du leader. Cette configuration témoigne d’une course particulièrement dense où chaque manœuvre, chaque réglage, peut bouleverser la hiérarchie établie.
La stratégie millimétrée de Goodchild, combinant une lecture fine des conditions météorologiques et une gestion optimale de son matériel, lui permet de conserver cette position enviable. Un avantage précieux mais fragile dans cette course où les écarts se mesurent parfois en minutes.
Une dépression majeure de 950 hectopascals menace la flotte
Un système dépressionnaire d’une rare intensité, affichant une pression atmosphérique de 950 hectopascals, se dresse actuellement sur la route des skippers du Vendée Globe. Cette configuration météorologique exceptionnelle génère des vents tempétueux atteignant les 50 nœuds, soit près de 93 km/h.
Une zone à haut risque
De Jérémie Beyou à Samantha Davies, le peloton de tête navigue désormais dans une zone particulièrement périlleuse. Les conditions extrêmes rappellent celles rencontrées lors du Vendée Globe 2012-2013, où François Gabart avait dû affronter une dépression similaire au large du cap Horn.
Stratégies de contournement
Les navigateurs, confrontés à ce mur météorologique, élaborent des routes alternatives. L’option ouest semble privilégiée par certains skippers, tandis que d’autres envisagent une trajectoire plus septentrionale, quitte à rallonger leur parcours. Le routage devient un exercice d’équilibriste entre performance et sécurité.
Tempête imminente sur le Vendée Globe : des vagues déchaînées sous un ciel menaçant.
Yoann Richomme confirme sa deuxième place historique
Le skipper de 41 ans s’offre une arrivée magistrale aux Sables d’Olonne, escorté par une flottille de trente bateaux dans le chenal. Sa décision stratégique de temporiser durant la nuit témoigne de sa maîtrise tactique, permettant aux spectateurs de vivre pleinement ce moment historique. À seulement 22 heures du vainqueur Charlie Dalin, Richomme signe le deuxième meilleur chrono jamais réalisé sur l’épreuve.
Les conditions de course exigent une vigilance constante
Dans les eaux tumultueuses du grand sud, les skippers font face à un véritable casse-tête stratégique. L’instabilité météorologique, marquée par des variations brutales de vent et des courants capricieux, transforme chaque manœuvre en exercice de haute précision.
La lecture méticuleuse des fichiers météo devient l’élément clé pour anticiper les changements de cap et adapter le réglage des voiles avec justesse
Les variations incessantes des conditions marines imposent une surveillance permanente des instruments de navigation et des systèmes embarqués
La gestion minutieuse du sommeil et des quarts s’avère plus délicate que jamais, nécessitant une vigilance redoublée face aux éléments déchaînés
La maîtrise technique des réglages fins du gréement conditionne la performance dans ces conditions exigeantes où chaque erreur se paie cash
Une course engagée pour la préservation des océans
Les voiliers du Vendée Globe traversent actuellement les mers du globe, véritables ambassadeurs de la préservation des océans. Cette 10e édition place l’écologie au cœur de ses préoccupations avec un village de course accessible uniquement en transports décarbonés. Les skippers, témoins privilégiés des océans, documentent les impacts tangibles du réchauffement climatique sur leur route de 45 000 kilomètres.
La présence accrue de sargasses en Atlantique et les modifications des systèmes de courants attestent des bouleversements en cours. Cette prise de conscience collective transforme progressivement cette compétition mythique en une véritable odyssée environnementale, où chaque mille parcouru sensibilise le public aux enjeux cruciaux de la protection marine.
En pleine course pour sauver nos océans, le Vendée Globe déferle sur les vagues turquoises.
Dans ses articles, René aborde différents sujets liés à la mer, à la voile et à la culture maritime. Il partage également sa passion pour la photographie et les voyages à travers ses écrits.
