Vendée Globe : Charlie Dalin reprend la tête au pointage du 2 décembre

La journée du 2 décembre 2024 du Vendée Globe s’annonce comme un tournant majeur dans cette course mythique autour du monde en solitaire. Les monocoques IMOCA s’élancent dans les redoutables mers du Sud, où les stratégies de course et les conditions météorologiques façonnent minute après minute le classement. Les dernières 24 heures ont vu s’opérer des changements significatifs dans la hiérarchie, notamment en tête de flotte, tandis que certains skippers doivent déjà composer avec les premières avaries sérieuses. Cette journée particulièrement intense témoigne une fois de plus de l’exigence exceptionnelle de cette course, surnommée à juste titre “l’Everest des mers”.

Charlie Dalin devance Simon et Richomme avec 27 milles d’avance

Dans la continuité de sa performance exceptionnelle depuis le 24 novembre, Charlie Dalin maintient sa domination en tête du Vendée Globe. Le skipper de Macif Santé Prévoyance creuse désormais l’écart avec 22,91 milles d’avance sur Sébastien Simon et 27,23 milles sur Yoann Richomme.

Le trio de tête, optant pour une trajectoire méridionale audacieuse, affiche des vitesses remarquables oscillant entre 17 et 19 nœuds. Cette stratégie sud s’avère payante, leur permettant de distancer significativement leurs poursuivants.

Position Skipper Bateau Écart (en milles) Vitesse (en nœuds)
1 Charlie Dalin Macif Santé Prévoyance 19
2 Sébastien Simon Groupe Dubreuil 22,91 18
3 Yoann Richomme Paprec Arkéa 27,23 17

Une tempête majeure menace le peloton de tête

Les conditions météorologiques se complexifient drastiquement pour les meneurs du Vendée Globe. Une imposante dépression s’approche inexorablement du trio de tête, forçant les skippers à élaborer minutieusement leur stratégie de navigation.

Des choix tactiques déterminants

Face à cette configuration météorologique particulièrement délicate, deux options s’offrent aux navigateurs : longer la dépression par le nord ou plonger vers le sud. Yoann Richomme, à bord de Paprec Arkéa, envisage une trajectoire audacieuse entre deux systèmes dépressionnaires, une manœuvre qui pourrait s’avérer payante pour le skipper actuellement en troisième position.

Une vigilance accrue dans les mers australes

Les conditions annoncées incitent à la plus grande prudence. Cette dépression, typique des mers australes, s’accompagne de rafales potentiellement violentes et d’une mer fortement formée. Les écarts au classement pourraient se creuser significativement selon le positionnement adopté par chaque concurrent face à ce phénomène météorologique majeur.

Thomas Ruyant et Jérémie Beyou décrochent

Cette sixième journée dans les mers australes marque un tournant stratégique majeur pour Thomas Ruyant et Jérémie Beyou. Le skipper de Vulnerable, malgré sa quatrième position, voit l’écart se creuser dangereusement avec un retard de 166 milles nautiques sur Charlie Dalin. La situation est encore plus préoccupante pour Jérémie Beyou qui, aux commandes de Charal, accuse désormais plus de 300 milles de débours.

Ces positions, loin d’être anodines, traduisent les conséquences des choix tactiques divergents adoptés ces dernières 48 heures. Le trio de tête a manifestement trouvé la clé dans ce début de traversée des mers australes, tandis que Ruyant et Beyou peinent à maintenir le rythme effréné imposé par les leaders. La configuration météorologique actuelle laisse présager que ce décrochage pourrait encore s’accentuer dans les prochaines heures.

Cap sur les îles Crozet pour les leaders

Neuf solitaires fendent désormais les eaux tumultueuses de l’océan Indien, avec en ligne de mire l’archipel des Crozet. Cette étape cruciale vers les îles Saint-Paul et Amsterdam constitue un véritable tournant stratégique dans cette descente vers les mers australes. Pour Charlie Dalin qui domine la course, la navigation dans ces latitudes australes requiert une expertise pointue des conditions météorologiques.

L’approche de ces îles sub-antarctiques exige une vigilance accrue, notamment en raison des dépressions qui balaient fréquemment la zone. Les skippers devront jongler entre la recherche de la route optimale et l’anticipation des systèmes météorologiques capricieux caractéristiques de cette région.

Voilier naviguant sereinement, cap sur les îles Crozet pour le Vendée Globe 2024.

Voilier naviguant sereinement, cap sur les îles Crozet pour le Vendée Globe 2024.

Abandon de Maxime Sorel

Le skipper Maxime Sorel, à la barre de V and B-Monbana-Mayenne, vient d’annoncer son retrait de la course. Cette décision douloureuse pour le navigateur réduit désormais la flotte à 39 bateaux après trois semaines de cette édition 2024. Les mers australes, redoutables par nature, continuent d’éprouver la détermination des marins du Vendée Globe.

Cet abandon marque une nouvelle page dans l’histoire de la mythique course en solitaire, rappelant que même les skippers les plus expérimentés doivent parfois s’incliner face aux caprices de l’océan.

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