Vendée Globe 2024 : les positions clés et incidents majeurs du 30 novembre

Une journée d’anthologie s’est déroulée ce 30 novembre sur les eaux tumultueuses du Vendée Globe 2024. Les marins, lancés dans leur quête de l’extrême, ont écrit une nouvelle page épique de cette course mythique. Entre performances remarquables et défis techniques, cette édition démontre une fois de plus l’imprévisibilité inhérente à cette circumnavigation en solitaire. Des latitudes tempérées de l’Atlantique Nord jusqu’aux confins glacés de l’océan Austral, les skippers ont déployé tout leur talent et leur résilience face aux caprices des éléments.

Les bouleversements stratégiques et les rebondissements techniques ont rythmé cette journée, témoignant de l’intensité d’une compétition où chaque mille parcouru compte. Des records sont tombés, des avaries ont perturbé les plans, et les positions au classement ont connu des évolutions significatives.

Yoann Richomme maintient sa première position avec PAPREC ARKÉA

Dans les mers australes, Yoann Richomme confirme sa domination exceptionnelle à la barre de PAPREC ARKÉA. Le skipper affiche une vitesse époustouflante de 19,5 nœuds, parcourant 425,5 milles nautiques lors des dernières 24 heures.

La bataille reste néanmoins intense avec Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) qui talonne le leader à seulement 6,2 milles, tandis que Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) impressionne avec une pointe à 22,5 nœuds.

Position Skipper Distance du leader
1er Yoann Richomme
2e Sébastien Simon 6,2 milles
3e Charlie Dalin 25,7 milles
4e Thomas Ruyant 38,9 milles
5e Jérémie Beyou 132,3 milles

Conrad Colman confronté à un black-out total sur MS Amlin

La nuit du 29 au 30 novembre s’est avérée particulièrement éprouvante pour Conrad Colman. Le skipper néo-zélandais s’est retrouvé dans une situation délicate après une surcharge électrique dévastatrice à bord de MS Amlin.

Une avarie aux conséquences multiples

La direction de course a été alertée d’une panne majeure touchant plusieurs systèmes vitaux du navire. Le pilote automatique principal et le système Starlink sont désormais hors service, contraignant le navigateur à des manœuvres manuelles complexes. Dans ces conditions extrêmes, Colman a dû gérer la boîte de commande de quille manuellement pendant toute la nuit.

Une surveillance accrue

L’équipe technique du Vendée Globe suit avec attention l’évolution de la situation. Cette avarie rappelle les défis constants auxquels font face les skippers en solitaire, où chaque incident technique peut rapidement se transformer en situation critique.

Record de distance pulvérisé dans l’Atlantique Sud

Sébastien Simon fait vibrer la course avec une performance remarquable à bord de Groupe Dubreuil : 615,33 milles nautiques parcourus en 24 heures. Cette marque exceptionnelle illustre la stratégie audacieuse adoptée par les leaders, optant pour une trajectoire directe vers le cap de Bonne-Espérance sans contourner l’anticyclone.

Les conditions météorologiques musclées, avec des vents soufflant jusqu’à 30 nœuds, propulsent la flotte à vive allure. Malgré cette débauche de vitesse, un retard de 48 heures subsiste sur le temps de référence établi par Alex Thomson en 2016. L’étalement spectaculaire du peloton – 2000 kilomètres séparent la tête de course du quinzième concurrent – témoigne de l’intensité des batailles nautiques qui se jouent dans ces eaux tumultueuses de l’Atlantique Sud.

Une cascade d’avaries techniques pour les skippers du Vendée Globe

La traversée des mers australes met à rude épreuve les équipements des navigateurs. Cette journée du 30 novembre s’est révélée particulièrement éprouvante pour le matériel, avec une série d’incidents techniques qui touchent plusieurs concurrents de la flotte.

  • Gréement fragilisé : Jérémie Beyou fait face à des complications sur son gréement, une situation délicate qui nécessite une surveillance accrue dans ces zones de navigation intense.
  • Situation préoccupante : Yannick Bestaven sur Maître CoQ doit gérer une voie d’eau, un défi majeur en pleine mer qui requiert une attention constante.
  • Confort compromis : Le leader Yoann Richomme voit son siège amorti endommagé, un handicap non négligeable pour la suite de son périple austral.
  • Voilure touchée : Justine Mettraux sur Teamwork-Team Snef compose avec une voile d’avant déchirée, tandis que Guirec Soudée doit pallier un problème moteur.
  • Réparation salvatrice : Szabolcs Weöres, lui, a trouvé refuge aux Canaries pour réparer ses voiles, une escale stratégique pour la pérennité de sa course.

Jean Le Cam au cœur d’une matinée mouvementée

La matinée s’est révélée particulièrement intense pour Jean Le Cam sur « Tout commence en Finistère – Armor-lux ». Le doyen de la flotte, naviguant sur son monocoque à dérives, a dû jongler avec un enchaînement de manœuvres complexes face à des conditions météorologiques particulièrement versatiles. Malgré des vents moins soutenus que ses concurrents, Le Cam maintient sa position en tête des bateaux à dérives.

Les images authentiques capturées et diffusées sur TV Vendée témoignent de cette activité frénétique à bord, où le skipper expérimenté orchestre, avec sa dextérité caractéristique, les changements de voilure successifs.

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