La flotte du Vendée Globe 2024 s’engage dans une phase cruciale de la course alors que les premiers skippers approchent du mythique Cap de Bonne-Espérance. Charlie Dalin, à la barre de son IMOCA Apivia, mène la danse dans des conditions qui s’annoncent particulièrement exigeantes. Cette 10e journée de course marque un tournant stratégique majeur, avec l’apparition d’une imposante dépression australe qui contraint les marins à revoir leurs options tactiques. Les écarts se creusent progressivement entre les concurrents, tandis que les choix de route divergent face aux systèmes météorologiques complexes qui caractérisent l’entrée dans les mers du Sud.
Charlie Dalin maintient une avance de 18 milles sur Sébastien Simon
Le skipper de Macif démontre une maîtrise remarquable dans sa gestion de course. Charlie Dalin, qui comptabilise encore 15.922,74 milles nautiques avant Les Sables-d’Olonne, trace sa route avec une précision chirurgicale sur la trajectoire la plus australe du groupe de tête.
Dans son sillage, Sébastien Simon, à la barre de Groupe Dubreuil, fait preuve d’une ténacité redoutable. Les deux marins ont opté pour une stratégie audacieuse : privilégier une route méridionale, s’écartant ainsi des choix tactiques de leurs poursuivants. Cette option, bien que risquée, leur permet de maintenir une allure soutenue vers l’est, confirmant la pertinence de leurs décisions stratégiques.
Ce duel au couteau, avec seulement 18 milles d’écart – soit environ 33 kilomètres – laisse présager une bataille fascinante dans les milles à venir. Les deux navigateurs dessinent une partition technique remarquable, exploitant chaque risée pour conserver leur avantage sur le reste de la flotte.
Une tempête australe force les leaders à modifier leur trajectoire
La progression des skippers de tête se trouve bouleversée par l’arrivée d’une dépression particulièrement intense aux abords des îles Kerguelen. Les prévisions météorologiques annoncent des conditions dantesques, avec des vents établis entre 50 et 60 nœuds.
Une route nord stratégique
Nicolas Lunven, à la barre de Holcim-PRB, a été le premier à prendre l’audacieuse décision de remonter vers le nord. Cette manœuvre, bien que coûteuse en milles nautiques, représente une alternative judicieuse face aux conditions extrêmes qui se profilent dans les mers australes. Les autres concurrents de tête semblent désormais emboîter le pas du skipper, privilégiant la préservation du matériel à la course effrénée vers l’est.
Des conditions redoutables dans l’océan Indien
L’approche de cette dépression australe soulève des inquiétudes légitimes parmi les marins. La zone des Kerguelen, déjà réputée pour sa météorologie capricieuse, s’annonce particulièrement hostile. Les creux anticipés et la violence du vent constituent un cocktail détonant, forçant les navigateurs à revoir leurs ambitions de vitesse pure au profit d’une navigation plus conservatrice.
Yoan Richomme perd du terrain mais anticipe la tempête
La journée du 3 décembre s’est révélée particulièrement complexe pour Yoan Richomme (Paprec-Arkéa), qui accuse désormais un retard conséquent de 205 milles nautiques sur la tête de course. Une perte significative de 178 milles en seulement vingt-quatre heures qui pourrait, paradoxalement, se transformer en avantage stratégique.
Le skipper a fait le choix audacieux d’empanner plus tôt que ses adversaires directs. Cette manœuvre tactique, bien que coûteuse à court terme en termes de distance, pourrait se révéler judicieuse face aux conditions météorologiques qui se profilent à l’horizon du peloton.
Le classement s’étire derrière le trio de tête
Les écarts se creusent inexorablement dans le peloton du Vendée Globe. Thomas Ruyant, à la barre de « Vulnerable », navigue désormais à 393 milles du leader, tandis que Nicolas Lunven et Jérémie Beyou se livrent un duel acharné pour la cinquième position.
Position | Skipper | Écart avec le leader |
---|---|---|
4e | Thomas Ruyant | 393 milles |
Dernière | Szaboles Weöres | 4 211,21 milles |
La surprise vient de Sam Goodchild qui réalise une superbe remontée, dépassant même le tenant du titre Yannick Bestaven. À l’autre bout du classement, Szaboles Weöres ferme la marche avec un retard conséquent de 4 211,21 milles.
Les conditions météorologiques au Cap de Bonne-Espérance
Le Cap de Bonne-Espérance dévoile son caractère tumultueux avec la présence du redoutable courant des Aiguilles. Ce phénomène océanographique, semblable à un fleuve sous-marin, contraint notamment les skippers à une vigilance accrue dans leur progression vers l’océan Indien.
Le skipper italien Giancarlo Pedote signale une météo particulièrement capricieuse, avec deux systèmes dépressionnaires qui s’enchaînent. Les vagues chahutées par le courant des Aiguilles complexifient la navigation de Justine Mettraux, tandis que l’état de la mer exige une attention de tous les instants dans ce passage mythique de la course.
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