Sécurité à bord

Combinaisons de survie, harnais, pyrotechnie et gilets de sauvetage : ces articles et d’autres encore constituent l’équipement de sécurité à bord que nous espérons ne jamais utiliser, mais qu’il est bon de connaître. Dans cet article, nous résumons les règles, les règlements et le fonctionnement des principaux équipements de sécurité.

Equipement de sécurité en fonction des distances de navigation

L’Les équipements et le matériel de sécurité obligatoires dépendent de la zone de navigation pour laquelle le bateau est autorisé à naviguer. Rappelez-vous que la zone de navigation ne se réfère pas à l’endroit où vous naviguez habituellement, mais aux 7 zones distinctes classées par distance de la côte :

  1. Navigation à moins de 300 mètres de la côte
  2. Navigation à moins d’un kilomètre de la côte
  3. Navigation à moins de 3 miles de la côte
  4. Navigation à moins de 6 miles de la côte
  5. Navigation à moins de 12 miles de la côte
  6. Navigation à moins de 50 miles de la côte
  7. Navigation sans limite à partir de la côte

Pour plus de détails, veuillez vous reporter au tableau 1 sur la “Classification des équipements de sécurité”.

Gilets de sauvetage conformes à la nouvelle réglementation européenne

En 2009, de nouvelles normes d’homologation des gilets de sauvetage dictant leurs exigences de sécurité et leurs caractéristiques techniques ont été émises par la réglementation italienne. Ainsi, l’ancienne norme EN (européenne) a été remplacée par la nouvelle norme ISO 12042 (internationale). Par conséquent, les gilets de sauvetage étiquetés EN 395, EN 396 et EN 399 ne peuvent plus être fabriqués et commercialisés après 2009.

Pour ceux qui ont à bord les anciennes ceintures de type EN, il est prévu qu’ils puissent continuer à les utiliser en respectant les règles et limites de navigation suivantes : “Les navires naviguant entre 300 mètres de la côte et jusqu’à 6 milles ou dans les eaux intérieures doivent porter des gilets de sauvetage conformes, comme exigence minimale, au niveau de performance 100N” ; “Les navires naviguant au-delà de 6 milles de la côte doivent porter des gilets de sauvetage conformes, comme exigence minimale, au niveau de performance 150N”. On a souhaité une plus grande sécurité en ce qui concerne les gilets de sauvetage sur les bateaux de plaisance. Cette nouvelle réglementation n’est valable qu’en Italie, chaque pays de l’UE ayant sa propre réglementation en la matière.

Dans le tableau 2 sur les “Nouvelles réglementations sur les gilets de sauvetage”, nous fournissons un guide pour choisir le dispositif le plus approprié aux différents besoins, en conformité avec les nouvelles réglementations italiennes de l’UE et le nouveau “Regolamento di Attuazione” du Code nautique.

Il est essentiel que chaque membre de l'équipage soit en possession d'un gilet de sauvetage. Photo Jordi Maseras. Il est essentiel que chaque membre de l’équipage soit en possession d’un gilet de sauvetage. Photo Jordi Maseras.

Acheter un gilet de sauvetage

Lors de l’achat d’un gilet de sauvetage, il est important de s’assurer qu’il est conforme au marquage CE, à la norme ISO 12402 et à la convention SOLAS (OMI – résolution MSC). Il faut également tenir compte de l’utilisation prévue : les vestes autogonflantes avec harnais sont très confortables et sûres, surtout pour ceux qui naviguent de nuit ou seuls. Il existe des modèles très complets qui, en plus des bandes réfléchissantes qu’ils possèdent tous, comprennent également la lumière stroboscopique et le dispositif d’alarme MOB (man overboard), qui émet un signal capté par les instruments de bord.

Il faut garder à l’esprit que lorsqu’une personne tombe à l’eau, c’est que les conditions météorologiques sont vraiment mauvaises, et dès que le bateau s’éloigne, il est très difficile de maintenir le contact visuel. C’est pourquoi, s’il y a plusieurs membres d’équipage, il est essentiel de maintenir en permanence le contact visuel pendant que les autres coordonnent la manœuvre, ce qui est particulièrement difficile en cas de navigation. De cela dépendra le succès ou, plutôt, la vie de la personne tombée à l’eau. Les chances de récupérer une personne pendant la nuit au milieu d’une tempête sont minimes, il est donc important d’avoir le maximum de technologie à bord.

Port et ajustement de votre veste

“C’est inconfortable”, “Ce n’est pas la bonne taille”, “Ce n’est pas nécessaire car il fait beau”… Il n’y a pas d’excuses qui tiennent ! Il est essentiel que chaque membre de l’équipage dispose d’une veste en fonction de sa taille et de son poids. Les plus petits membres de l’équipage, en particulier, doivent avoir une veste sur mesure.

Plus d’informations sur : Conseils pour se détendre sur un bateau

Si nous avons l’intention d’effectuer un voyage qui nous éloigne du port au-delà du délai considéré pour une prévision météorologique fiable – qui est d’environ 24 heures – il est conseillé de prévoir une demi-heure pour ajuster les gilets de sauvetage de chaque personne de l’équipage. Grâce à cette opération, chacun saura où sont rangés les gilets de sauvetage et qu’il n’est pas nécessaire d’attendre que le vent dépasse 20 nœuds et que les vagues fassent deux mètres de haut pour les enfiler. Les gilets de sauvetage gonflables et conventionnels doivent être révisés au moins une fois par an pour vérifier les coutures, les boucles et l’état du tissu. S’ils sont mouillés par de l’eau salée, il est indispensable de les rincer à l’eau douce et – dans le cas des pneumatiques – il est conseillé de les faire contrôler par une entreprise agréée.

I bouées de sauvetage

Les bouées de sauvetage sont installées à l’arrière ou sur l’aileron, ont un câble flottant d’au moins 50 mètres et une bouée auto-flottante avec lumière stroboscopique. Il convient de rappeler que les hélicoptères de sauvetage disposent d’instruments spécifiques et que les stroboscopes sont ceux qui sont détectés à une plus grande distance. Les gilets de sauvetage doivent être dotés d’un système qui permet de les libérer et de les jeter à l’eau rapidement. C’est la première chose à laquelle il faut penser dès qu’un membre de l’équipage tombe dans l’eau.

La bouée de sauvetage doit porter le nom du bateau auquel elle appartient ; il est donc très important de garder à l’esprit qu’en cas de perte, nous devons informer la capitainerie le plus rapidement possible, car quelqu’un pourrait la trouver et déclencher l’alarme.

Il est recommandé aux navigateurs solitaires de tracter un câble d’au moins 50 mètres avec des nœuds et un flotteur au bout, bien qu’il soit vraiment très difficile de le rattraper lorsqu’il tombe et qu’il soit encore plus compliqué de résister à la force de l’eau si le bateau navigue à grande vitesse. Il est bien plus conseillé de prendre la télécommande du pilote automatique accrochée autour du cou, comme le font toutes les personnes qui participent à des régates.

lifebelt-1812046_960_720 Les bouées de sauvetage sont installées à l’arrière ou sur l’aileron, sont munies d’un câble flottant et d’une bouée auto-flottante avec lumière stroboscopique.

Radeaux de sauvetage

Pour que les radeaux de sauvetage fonctionnent correctement, il est important de respecter les conditions de la révision et de choisir l’endroit le plus approprié sur le pont pour les installer. En général, les bateaux ont tendance à couler à l’avant car l’arrière a plus de volume, c’est pourquoi il n’est pas conseillé d’installer un radeau à l’avant.

Tout l’équipage doit savoir comment libérer et mettre à l’eau un radeau en mer. Il est très important que vous essayiez de rester calme et que vous suiviez attentivement les instructions. Les accidents les plus graves se produisent lorsque vous tirez trop fort sur le câble qui retient le radeau alors qu’il est encore attaché : le radeau peut se libérer violemment, blessant ou projetant dans l’eau les personnes sur le pont. Il est essentiel de fixer les extrémités du câble du radeau sur un taquet avant de le mettre à l’eau, car s’il n’est pas correctement attaché, il risque fort de s’éloigner du bateau et de se perdre.

Extincteurs et couvertures d’incendie

Les extincteurs doivent toujours être disponibles et entretenus par des entreprises autorisées et reconnues, avec indication de la date d’entretien. En plus des seaux d’eau obligatoires, qui sont idéaux pour les petits bateaux, qu’ils soient à voile ou à moteur, il serait bon d’avoir une couverture ignifuge avec laquelle étouffer les petits feux. Il doit être placé dans la cuisine, près de la cuisinière, en veillant toujours à ne pas placer le conteneur de la couverture anti-feu juste au-dessus de la cuisinière : en cas d’incendie, personne n’oserait attraper la couverture et la jeter sur le feu. Bien qu’il existe différents types d’extincteurs, il est fréquent que les incendies soient d’origine électrique. La meilleure arme est donc la prévoyance et l’examen régulier de toutes les installations.

extincteur-photo-3 Il est important que les extincteurs portables soient toujours à portée de main et constamment entretenus. Photo : Jordi Maseras.

Combinaisons de survie

Les combinaisons de survie sont essentielles lors des traversées océaniques, notamment lorsque les eaux sont froides et que l’arrivée des secours peut prendre plusieurs heures, voire plusieurs jours. Les combinaisons ne sont pas faciles à enfiler et une certaine formation est nécessaire pour apprendre correctement. Il est préférable de suivre un cours de survie en mer, où son utilisation et celle des autres éléments sont expliquées en détail.

Le kit de survie et le sac à dos

Il est évidemment nécessaire de disposer d’une trousse de premiers secours et de vérifier l’état du matériel qu’elle contient. Il serait également judicieux de conserver à bord un sac à dos de survie étanche dans lequel, en cas de nécessité d’abandon du bateau, nous pourrions transporter une VHF portable, une radiobalise, un couteau de poche, des aliments énergétiques, de l’eau, une lampe de poche étanche et une lampe stroboscopique, ainsi que du matériel pyrotechnique, des fusées, des jets de fumée et, si possible, des vêtements secs et chauds.

vhf-lead La radio VHF permet de communiquer avec le continent et savoir l’utiliser est essentiel en cas d’urgence.

Équipement de sécurité supplémentaire

Le gilet de sauvetage est un équipement personnel pour chaque membre de l’équipage. Il doit donc être adapté aux mensurations de chaque membre de l’équipage. Bien qu’il puisse sembler inconfortable au début, le harnais est essentiel pour se déplacer sur le pont par mauvais temps ou la nuit. En outre, le ligne de vie qui traverse les couloirs latéraux de la proue à la poupe doit être installé correctement et doit être un ruban, car s’il était cylindrique comme la corde et si on marchait dessus, il pourrait rouler sous les pieds et nous faire perdre la stabilité. Dans la mesure du possible, utilisez une corde à double élingue équipée d’un mousqueton. De cette façon, vous resterez accroché à ce dernier jusqu’à ce que l’autre soit sécurisé et que vous puissiez avancer en toute sécurité.

La longueur du câble du harnais ne doit pas être trop importante, 2 mètres maximum, afin qu’en cas de chute, vous restiez le plus près possible du bateau. Certaines personnes préfèrent que le point d’attache du harnais soit sur le dos ; s’il est sur la poitrine, il y a un risque d’être immergé à l’envers en cas de chute. En plus de la ligne de vieil est important d’avoir des points d’ancrage dans le cockpit, près du gouvernail ou à la base du mât.

Rangez votre équipement dans un endroit accessible

Il est naturel de considérer le bateau comme une maison et d’aménager son intérieur de la manière la plus accueillante possible. Il est fort probable que la signalisation de sécurité ne s’intègre pas à l’environnement, mais elle est essentielle et il est nécessaire de la rendre bien visible car toute l’équipe doit savoir où se trouve l’équipement. équipement de sécurité.

Si nous ne voulons pas prendre de place avec des gilets de sauvetage classiques, nous pouvons opter pour des gilets autogonflants. Il ne faut pas oublier de stocker le matériel pyrotechnique dans un endroit accessible et sec, mais hors de portée des enfants. Indépendamment de la crainte d’être sanctionné à la suite d’une inspection de routine, il est très important de vérifier les dates d’expiration de tous les équipements de sécurité.

matériau pyrotechnique Le matériel pyrotechnique doit être stocké dans un endroit accessible et sec, mais hors de portée des enfants.

Il est important de savoir où se trouvent les équipements de sécurité et de s’assurer qu’ils fonctionnent correctement, mais il est également essentiel d’apprendre à l’avance le fonctionnement de tous les éléments, par exemple comment allumer un feu à la main ou comment libérer le radeau de sauvetage, car ces éléments seront manipulés dans une situation d’urgence et non par une journée ensoleillée avec une mer calme. Il est également conseillé de garder à bord des équipements de sécurité – feux stroboscopiques, bouées lumineuses et miroir de signalisation – même s’ils ne sont pas obligatoires.

Évidemment, dans une situation d’émergencerien n’est jamais suffisant et nous devons prendre en compte le fait que l’abandon du bateau est le dernier option que nous avons. Si le bateau est encore à flot, il est important de rester à bord, même si nous devonsmanœuvrer leradeau de sauvetage, et ne coupe le câble qui nous relie qu’au cas où le bateau serait sur le point de couler.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *