Livres sur la mer – Partie 1

Quoi de mieux que de lire et feuilleter un bon livre bercé par les vagues et la brise marine ? La littérature nautique est vaste et recouvre plusieurs genres. Dans cet article, nous énumérons un certain nombre de livres sur la mer que vous devez absolument avoir sur les étagères de votre bateau (et de votre maison).

Les livres ont la capacité de nous faire voyager avec notre imagination à travers l’espace et le temps sans bouger d’un pouce. Cela s’applique également aux livres de voile et de mer : une fois que vous vous êtes plongé dans une histoire – autobiographie, roman ou histoire vraie – vous commencez à ressentir les sentiments des protagonistes et à vous identifier à leurs aventures. Préparez-vous à prendre la mer avec des pirates notoires, à naviguer avec des skippers expérimentés et à survivre au milieu des mers déchaînées.

Histoire

Magellan – Stefan Zweig

Le vieux dicton de marin “navigare necesse, vivere non est necesse” (naviguer est indispensable, vivre n’est pas nécessaire) sert de symphonie de fond à cette vaste et incroyable histoire. Lorsque l’explorateur portugais est parti de Séville en 1519, il a dû faire face à des superstitions selon lesquelles “sous les tropiques, la mer brûle et bout à cause de la chaleur du soleil… les planches et les voiles sont enflammées et tout chrétien qui tente de pénétrer sur la terre de Satan, désolée comme un cratère, devient immédiatement un nègre”. L’objectif du navigateur était de découvrir le point de passage entre l’océan et la mer : le point que tout le monde cherchait et que Magellan a fini par trouver en surmontant les intrigues de cour, les mutineries, les mers déchaînées et les batailles sauvages. Stefan Zweig nous raconte une grande épopée dans un monde de condottieri et d’anti-héros en suivant un découvreur de terres, de mers et d’humanité.

Longitude – Dava Sobel

En 1714, le parlement anglais a offert une récompense de 20 000 livres (environ 10 millions d’euros) à quiconque découvrirait comment déterminer la longitude d’un navire dans l’océan. Les astronomes les plus illustres se sont essayés à la tâche – de Galilée à Newton – mais c’est un horloger autodidacte, l’Anglais John Harrison, qui a trouvé la solution : chaque navire devait être équipé d’un chronomètre capable d’indiquer en permanence l’heure “exacte” (l’heure de Londres, par exemple), afin qu’une simple comparaison avec l’heure locale donne la longitude du navire. Ce livre, écrit par l’Américaine Dava Sobel, est l’histoire des quarante années d’efforts qui ont été nécessaires pour perfectionner le chronomètre et, surtout, convaincre la rigide société scientifique de l’époque de la validité de sa conception.

Magellan - Longitude - couvertures Magellan, Stefan Zweig – Longitude, Dava Sobel.

Mystère

L’énigme des sables – Robert Erskine Childers

À bord du Dulcibella, deux Anglais naviguent en mer du Nord pour chasser le canard, mais la croisière cache en réalité d’autres mystères et s’avère plus risquée que prévu : au milieu des brumes et des tempêtes qui mettent le bateau à rude épreuve, les deux amis se persuadent qu’ils ont mis le pied dans quelque chose de plus grand qu’eux. Pour réussir à déjouer le plan qui mettrait en péril la sécurité de l’Angleterre, ils sont prêts à affronter tous les dangers. L’auteur était un officier de la marine britannique qui est devenu par la suite un révolutionnaire irlandais. On dit que la publication de ce livre a contribué au changement de stratégie de la marine britannique, qui est passée de la Méditerranée à la mer du Nord pour contrer les visées expansionnistes allemandes. Entre spéculations tactiques et rebondissements, voici le livre qui a inspiré des grands noms de la littérature d’espionnage comme Ian Fleming, Björn Larsson et John le Carrè.

Le cercle celtique – Björn Larsson

Le Suédois Björn Larsson est sans aucun doute l’une des figures majeures de la littérature moderne. Il est passionné par la mer depuis sa jeunesse, au point de considérer sa relation avec la mer et son amour de la voile comme un moyen d’atteindre la liberté et l’authenticité, par opposition à l’hypocrisie et aux obligations de la vie sur terre. À la manière d’un capitaine de navire, Larsson nous entraîne dans une histoire moderne, un thriller maritime qui se déroule dans les années 1990 et qui nous emmène dans les mers du Nord, avec des traversées épiques et orageuses entre le Danemark et l’Écosse, au milieu de vents sauvages et de vagues semblables à celles de l’eau. Sur les traces de MacDuff et Mary et de l’organisation qui poursuit le rêve de la libération du peuple celte entre l’Irlande, le Pays basque et la Bretagne. Il nous livre ainsi le portrait fidèle d’une civilisation millénaire, la civilisation celtique, qui croit tellement à la parole qu’elle rejette l’écriture pour ne pas lui ôter son pouvoir vital. Au-delà des défis et des dangers, au cœur du récit de Larsson se trouve sans doute cette liberté d’aventure nécessaire pour reprendre possession de la vie que nous laissons filer en mesurant le temps avec une carte perforée.

L'énigme des sables - Le Cercle celtique - couvertures L’énigme des sables, Robert Erskine Childers – Le cercle celtique, Björn Larsson.

Regatta

La longue route – Bernard Moitessier

En 1968, Bernard Moitessier part de Plymouth à bord de son bateau Joshua pour participer à la première course autour du monde en solitaire et sans escale. Après dix mois sur l’océan, alors qu’il a accumulé un mois d’avance sur les autres concurrents, il passe le Cap Horn et décide d’abandonner la course et de poursuivre sa navigation en solitaire en passant par le Cap de Bonne Espérance, l’Australie et la Nouvelle-Zélande jusqu’à son atterrissage à Tahiti. Il a ainsi renoncé au riche prix et aux honneurs de la victoire. La longue route est un livre qui, au départ, était un récit de voyage et qui s’est transformé en une œuvre littéraire dans laquelle la navigation, la technique de navigation et la confrontation avec les blizzards et les coups de vent se confondent avec la recherche du sens de l’existence et l’affirmation de la volonté et de l’essentiel en dépit du clinquant et de l’excès de la société contemporaine. Pourquoi Moitessier, alors qu’il était déjà pratiquement le vainqueur des prix du premier tour du monde à la voile en solitaire sans escale, a-t-il préféré y renoncer et, au lieu de débarquer en Angleterre, a-t-il fait cavalier seul, accomplissant un autre demi-tour du monde et débarquant à Tahiti ? Aujourd’hui, Moitessier raconte ce voyage : comment et pourquoi il l’a entrepris, et où sa “longue route” l’a mené.

Le prix de la victoire – Armel Le Cléac’h

Armel Le Cléac’h (Saint-Pol-de-Lèon 11 mai 1977), surnommé Le Chacal, est un célèbre skipper français, lauréat du Laureus World Sports Award 2018. Champion du monde IMOCA en 2008 et champion de France de course au large en solitaire en 2003, il a remporté deux fois la Solitaire du Figaro en 2003 et 2010, ainsi que la Transat’AG2R en 2004 et 2010, et la Transat anglaise en 2016. Il est le premier marin à terminer trois fois sur le podium du Vendée Globe : deux fois deuxième lors des éditions 2008-2009 et 2012-2013, il a remporté la dernière édition en 2016-2017, établissant le record de la course en 74 jours, 3 heures, 35 minutes et 46 secondes. Une autobiographie qui s’apparente à un roman et, en même temps, un véritable manuel de voile et de course au large !

Le sillage de Pénélope – Susanne Beyer

En 2011, dans l’une des éditions les plus difficiles de la Mini Transat, minée par les abandons, Susanne Beyer, à bord de Penelope, franchit la ligne d’arrivée à Salvador de Bahia en 23e position, première parmi les Italiens et deuxième femme au classement général. Un résultat surprenant, d’autant plus que la navigatrice ligure, lors de sa première participation à la mythique traversée de l’Atlantique en solitaire, a également dû faire face à la casse de son pilote automatique, ce qui l’a obligée à barrer manuellement et à réduire drastiquement ses temps de repos. L’aventure atlantique de Susanne est un voyage passionnant et aventureux, le journal d’une entreprise planifiée avec intelligence et enthousiasme, menée avec ténacité, racontée avec une vitalité capable de transmettre toutes les émotions : l’émerveillement et la peur, l’exaltation et le découragement, l’émotion et l’ironie, la force intérieure puisée dans le soutien de l’affection et la compagnie fidèle de la musique. Mais “Le sillage de Pénélope” est aussi l’histoire d’une vie passée à réaliser sa passion, depuis son enfance aux côtés de son père, architecte naval, jusqu’à sa longue expérience à bord du Tirrenia II, un ketch aurique de 1914, sur lequel Susanne a embarqué comme jeune marin et dont elle est devenue commandante en quelques années.

Livres de régates - couvertures La longue route, Bernard Moitessier – Le prix de la victoire, Armel Le Cléac’h – Le sillage de Pénélope, Susanne Beyer.

Romans

La véritable histoire du pirate Long John Silver – Björn Larsson

L’écrivain suédois revient avec l’histoire fictive du légendaire pirate Long John Silver, l’un des personnages du roman “L’île au trésor” de Robert Louis Stevenson, racontée à la première personne par Silver lui-même dans un manuscrit datant de ses derniers jours. On pourrait aussi le qualifier de roman historique, car, bien que de nombreux personnages n’aient jamais existé, il y a une reconstitution historique détaillée de l’époque, et en particulier de la vie des marins, des pirates et des esclaves noirs. En effet, ce livre ne se veut pas seulement l’histoire fictive d’un pirate particulier, mais aussi une réflexion sur la piraterie elle-même, la vie, la mort et la liberté.

La vie de Pi – Yann Martel

La Vie de Pi est un best-seller de l’auteur canadien Yann Martel, bien qu’il doive son grand succès à l’adaptation cinématographique réalisée par Ang Lee et lauréate de plusieurs Oscars. À l’origine, le roman devait porter sur une histoire se déroulant au Portugal en 1939. Yann décide donc de partir en Inde pour pouvoir écrire en paix, mais c’est là, dans un café, qu’il entend parler d’une histoire si absurde qu’il s’imagine pouvoir laisser le Portugal derrière lui et part enquêter sur l’histoire qu’il vient d’entendre. Le résultat est ce livre merveilleux dont le protagoniste, Piscine Molitor Patel, un garçon de onze ans originaire de Pondichéry, en Inde, qui, après un voyage désastreux pour relocaliser le zoo familial au Canada, qui se termine par un naufrage, reste 274 jours sur un canot de sauvetage en compagnie d’un tigre… Oui, un tigre nommé Richard Parker.

Récit d’un naufragé – Gabriel García Márquez

En 1955, le journal colombien “El Espectator” a publié en série le récit du naufrage d’un marin, Luis Alejandro Velasco. Reprenant les mots du naufragé, un jeune reporter novice de 27 ans destiné à devenir célèbre, Gabriel García Márquez. Republié en un volume en 1970, “A Shipwrecked Man’s Tale” laisse une large place à la voix de Velasco : c’est lui qui nous raconte comment, jour après jour, il a débarqué sur son radeau blanc dans ces eaux où les naufragés perdent la notion d’espace et de temps, dans ces cieux où même les mouettes se perdent ; ses peurs primordiales, les fantômes qui s’agitent dans la nuit si noire qu’il ne voit pas la paume de sa propre main, le salut inattendu. Mais c’est le romancier et homme d’engagement civil García Márquez qui va au-delà de la chronique, enquêtant sur le contexte des événements et les responsabilités du gouvernement colombien, au point de transformer un petit épisode en un morceau de l’histoire de son pays.

Romans - couvertures La véritable histoire du pirate Long John Silver, Björn Larsson – La vie de Pi, Yann Martel – Histoire d’un naufragé, Gabriel García Márquez.

Biographies

Contre le vent – Ambrogio Fogar

Controvento : ou le courage, l’espoir et l’amour de la vie. Ambrogio Fogar a été pendant trente ans l’homme des exploits impossibles, des traversées d’océans et de l’expédition aventureuse au pôle Nord, puis lors du raid Paris-Moscou-Pékin, tout a basculé : paralysé, il a été contraint à une vie d’immobilité, cloué dans un lit. Voici qui il était en quelques lignes : En 1973, il a été le premier navigateur en solitaire à faire le tour du monde d’est en ouest. Il a participé à deux éditions de la course océanique Ostar. En 1978, son bateau a coulé et il a passé 74 jours à la dérive sur un radeau avec son ami Mauro. Ils se nourrissent d’un cormoran et du peu de vie qui parvient à prendre racine sur le gonflable dans l’eau. Ils sont sauvés mais Mauro meurt après une semaine de fièvre. En 1983, il tente à nouveau d’atteindre le pôle Nord à pied avec son chien Armaduk. Ce livre a été écrit après l’accident survenu en 1992 lors du raid tout-terrain Paris-Moscou-Pékin, qui l’a paralysé à partir du cou, le laissant sans même la force de respirer par lui-même. Fogar raconte les treize dernières années de sa vie, le désir de tout abandonner et de se laisser aller et l’éveil spirituel qui s’en est suivi, la découverte d’un but même dans l’immobilité, le désir de se battre à nouveau pour lui-même et pour les autres dans sa condition. Une lecture qui met en lumière notre fragilité mais aussi la force que nous avons en nous pour pouvoir changer les choses.

Tamata et l’alliance – Bernard Moitessier

Il s’agit du dernier livre de l’un des plus grands navigateurs de tous les temps. Moitessier retrace son existence de grand voyageur des mers : de son enfance passée au Vietnam, où il a appris l’art de la voile, à ses galops légendaires sur tous les océans de la planète. Les exploits : de Tahiti (Polynésie) à Alicante (Espagne) sans escale via le redoutable Cap Horn ; de Plymouth (Grande-Bretagne) à Tahiti, une fois et demie le tour du monde, sans escale et en solitaire. Mais le message du marin, dans ce livre, n’est pas dans ses exploits, au contraire, c’est celui d’une navigation à la portée de tous, avec un bateau simple et indispensable. Dans l’annexe technique, Moitessier explique également comment choisir un bateau pour les grands voyages, comment l’équiper de manière simple pour vivre la mer à plein temps.

Biographies - Couvertures Contre le vent, Ambrogio Fogar – Tamata et l’alliance, Bernard Moitessier.

Changement de vie

L’artisanat de la mer – Omero Moretti

Après avoir raconté pendant de nombreuses années des histoires et des anecdotes à des centaines de personnes dans le cockpit de son bateau, le marin Omero Moretti a été convaincu de les coucher sur le papier. Et aux récits des traversées de l’Atlantique, des aventures, des rencontres, des coups de vent, des îles et des alizés, il a ajouté sa propre histoire. L’histoire de comment un jour il a littéralement tiré un trait sur son ancienne vie pour commencer à naviguer. L’histoire d’une grande passion pour la mer et le vent, qui est devenue sa profession. L’histoire des leçons que l’océan lui a données, des endroits et des mers qu’il aime le plus, de ma navigation, sans fioritures – l’histoire de son voyage dans le vent.

Blueship – Hubertus Sprungala, Richard Radtke

Hubertus Sprungala et Richard Radtke sont des amis d’enfance et ont toujours rêvé de faire le tour du monde à la voile avant de “grandir” et de devoir s’adapter à une vie normale. Déterminés à réaliser leur rêve, ils achètent un catamaran de haute mer, prennent deux ans de congé et c’est ainsi que, sans expérience, sans tenir compte des risques et avec un mauvais sens de l’organisation, ils prennent le départ cinq minutes avant minuit le 12 octobre 1995. L’aventure commence. Courtiers confirmés, devenus riches grâce aux Bluechips, nom utilisé en bourse pour désigner les entreprises à forte capitalisation ordinaire, ils se convainquent d’acheter un Privilège 14,70m et partent vers l’inconnu. Ils partent simplement, laissent tout derrière eux et naviguent autour du monde. Cela leur prend trois ans, ils font toutes sortes de bêtises, mais ils finissent par réussir leur entreprise, dédiant ce livre à ceux qui, comme eux, rêvent d’aventure et découvrent que la richesse est contenue dans l’instant présent. Un livre fluide et divertissant, qui raconte l’audace de ces deux jeunes gens désireux de changer radicalement de vie.

Les îles lointaines – Sergio Albeggiani

C’est en 1984 que Licia et Sergio Albeggiani décident de laisser derrière eux la normalité de la vie sur terre et de partir pour des îles lointaines, portés par les alizés et le désir sans fin d’élargir leurs horizons. À bord du Carol Ketch “Lisca Bianca”, ils partent de Porticello, un petit village de pêcheurs près de Palerme, et s’embarquent pour un voyage de 30 000 miles qui, en trois ans, les mènera sur les plus belles mers du monde : des îles Canaries aux Antilles, des Galapagos à Hawaï, des Maldives à la mer Rouge. Le carnet de voyage de ces précurseurs du “mollo tutto” est un hymne joyeux à la vie libre et à la mer, la chronique d’une aventure romantique, extraordinaire, audacieuse, marquée par des rencontres particulières, des tempêtes et des changements de cap inattendus. Des récits passionnants d’une époque où les gens voyageaient lentement. Une histoire d’amour pour la mer, les bateaux et la liberté inconditionnelle.

Changing Life Books - Couvertures Il mestiere del mare, Omero Moretti – Blueship, Hubertus Sprungala et Richard Radtke – Le isole lontane, Sergio Albeggiani.

Naufrage

Adrift – Steven Callahan

Lorsque son petit sloop a coulé à l’ouest des îles Canaries, Steven Callahan s’est retrouvé à la dérive au milieu de l’océan Atlantique, à bord d’un canot pneumatique d’à peine deux mètres de long, avec pour seules provisions quelques kilos de nourriture et trois litres d’eau. A la merci des tempêtes, brûlé par le soleil, harcelé par des poissons tropicaux voraces, il lui faut deux semaines avant d’apercevoir un bateau : après avoir lancé des fusées de détresse, il regarde le navire s’éloigner. Avec très peu d’équipement de signalisation et aucune route de navigation, son seul espoir était de tenter d’atteindre les Caraïbes. Après un enfer de 76 jours, Callahan a aperçu la terre et a été secouru par un groupe de pêcheurs des Petites Antilles : il avait parcouru 1 800 miles et était le premier homme à survivre en mer pendant plus de deux mois dans un canot de sauvetage gonflable.

Solo – Brett Archibald

En avril 2013, Brett Archibald, un entrepreneur du Cap et surfeur passionné, est tombé d’un bateau dans la mer déchaînée lors d’une expédition de surf dans les îles Mentawai, en Indonésie. Personne à bord ne se rend compte de ce qui s’est passé jusqu’au lendemain matin. Le pire cauchemar que peut imaginer toute personne qui prend la mer. Une situation dans laquelle les chances de survie sont très minces. Au lieu de cela, Brett parvient à tenir pendant plus de vingt-huit heures, sans rien à quoi s’accrocher et sans certitude d’être retrouvé, uniquement grâce à sa détermination exceptionnelle et à sa forte constitution physique. Pendant son séjour dans l’eau, il est piqué par des essaims de méduses, approché par un requin, attaqué au visage par une mouette. Pire encore, assailli par les peurs, les hallucinations et les fantômes intérieurs. Mais après deux nuits et un jour de mer, il est finalement repéré et secouru par un bateau dirigé par un skipper australien bourru et tenace, grand connaisseur de ces eaux. Nombreux sont les journaux de naufragés qui survivent sur des radeaux ou des flotteurs improvisés, mais ce qui rend l’histoire de Brett Archibald unique, c’est l’exploit d’un homme seul au milieu de l’océan, qui ne peut compter que sur ses propres ressources physiques et mentales pour rester à flot et se sauver, et qui y parvient pendant une durée absolument incroyable.

Livres Naufrage - Couvertures Adrift, Steven Callahan – Solo, Brett Archibald.

Traversées en solitaire

Zentime Atlantique – Alex Carozzo

En avril 1990, Alex Carozzo part des îles Canaries avec un paquebot désaffecté récupéré sur un chantier de démolition et équipé de matériaux de fortune. Après quarante jours de navigation, le “Zentime” a atteint la côte de San Salvador, premier lieu d’accostage des navires de Christophe Colomb lors de leur voyage de découverte du nouveau monde. Voici l’histoire de la traversée de l’Atlantique du premier navigateur italien en solitaire : un livre culte pour de nombreux marins, enrichi dans la dernière édition par une nouvelle introduction de l’auteur.

Le tour du monde d’un marin solitaire – Joshua Slocum

Lorsqu’on parle de voyages en solitaire, on ne peut s’empêcher de mentionner “A Lonely Navigator’s Around the World” de Joshua Slocum, le premier navographe à avoir effectué un tour du monde en solitaire. Animé par un véritable esprit d’aventure qui fait de lui l’un des derniers héros de la navigation, le commandant Joshua Slocum décide en 1895 de partir des côtes de la Nouvelle-Écosse pour défier la puissance des océans et faire le tour du monde. Il se retrouve ainsi à reproduire seul les exploits épiques de Magellan, Cook et Vasco De Gama. Après avoir touché Gibraltar, Sainte-Hélène, Timor, l’Australie, la Nouvelle-Guinée, la plupart des atolls coralliens et des îles du Pacifique, il a doublé à plusieurs reprises le cap de Bonne-Espérance et le cap Horn, deux bancs d’essai qui sont encore redoutés aujourd’hui. Les grands espaces, la solitude qui s’efface devant la compagnie occasionnelle d’un banc de dauphins ou d’une mouette, la fureur des éléments, la beauté époustouflante des paysages, et surtout l’amour de la voile et le défi de ses propres limites prennent vie entre les pages de ce journal de bord. Le capitaine Joshua Slocum a risqué sa vie en mer à plusieurs reprises, mais surtout, il a vécu intensément chaque instant de ses voyages.

Lonely Books - Couvertures Zentime Atlantico, Alex Carozzo – Le voyage autour du monde d’un navigateur solitaire, Joshua Slocum.

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