Entretien des bateaux

Le bon entretien d’un bateau ne doit pas être considéré comme une dépense, mais plutôt comme un investissement.

  • L’entretien des bateaux présente un double avantage. Économique car elle permet d’anticiper et de réduire les coûts des pannes ou des dommages. Pour la sécurité, car anticiper un problème permet d’éviter des problèmes désagréables en mer.
  • Le moteur, les voiles, la peinture de la coque et l’équipement ne sont que quelques-uns des éléments d’un bateau qu’il faut connaître pour détecter les problèmes et les résoudre.

Vous trouverez ci-dessous les étapes à suivre pour un entretien correct :

  1. Réalisation de la révision du bateau

1.1. Effectuer des contrôles périodiques et les consigner dans un carnet de bord.

1.2 Surveillance constante pendant la navigation

1.3 Le journal de bord

  1. Quels composants du bateau examiner ?

2.1 Le moteur

2.2 Le système électrique

Piles

Electronique embarquée

Anodes sacrificielles

2.3 La coque

Entretien des bois

2,4 Teck

2.5 Le gréement et les voiles

1. Révision du bateau

La révision de certains composants, comme le changement de l’huile moteur ou de l’annexe, doit avoir lieu régulièrement. Bien qu’avec des délais différents, le mât et le gréement nécessitent également une inspection et un entretien réguliers ; la fréquence des contrôles dépendra de l’intensité de l’utilisation. Évidemment, sur un bateau de course, le gréement et le mât doivent être vérifiés plus souvent, car ils ont un cycle de vie plus court que sur un bateau de croisière. En outre, un bateau de course navigue en exigeant des performances maximales, ce qui réduit son poids à l’extrême, alors qu’un bateau de croisière possède souvent des composants surdimensionnés.

1.1 Effectuer des contrôles périodiques et les consigner dans un agenda

Les inspections périodiques permettent de découvrir les défauts ou les failles dès qu’ils apparaissent, afin d’éviter des réparations ultérieures coûteuses. En outre, un suivi constant empêche le bateau de se déprécier excessivement, ce qui contribue à maintenir sa valeur dans le temps. Il est évidemment plus facile d’effectuer un entretien correct sur un bateau neuf, mais il est également possible de trouver un bateau d’occasion qui a été entretenu avec soin et prévoyance. Cela se verra lors de la révision de son intérieur, de sa salle des machines, de ses équipements d’origine et de ceux ajoutés ultérieurement, tant pour les bateaux à voile que pour les bateaux à moteur.

carnet de bord Tenir un journal de bord permet de garder trace des éventuels dégâts et de mieux connaître le bateau. Photo : liveabout.com.

La propreté et l’ordre seront un signe clair de la façon dont les personnes qui ont vécu là auparavant en ont pris soin. Il est toujours conseillé d’effectuer une série de réparations sur le bateau pour partir d’un état où tout fonctionne, afin d’éviter des réparations imprévues. La plupart des sauvetages sont en fait causés par de simples pannes ou plus simplement par un manque de carburant.

1.2 Contrôle pendant la navigation

Pendant que vous naviguez, il est bon de prendre le temps de vérifier le bateau et d’identifier les petits détails ou les améliorations que vous avez l’intention d’apporter. Il est probable que vous pensiez que les vacances sont faites pour se détendre et non pour travailler sur le bateau. Si vous ne voulez vraiment pas le faire vous-même, faites appel à un expert pour une révision et un contrôle général avant de partir en croisière. Effectuer les contrôles vous-même vous permettra également de mieux connaître votre bateau et d’être plus conscient de ce qui pourrait être la source d’un problème. Lorsque vous serez en pleine mer, à plusieurs milles de la côte, vous devrez vous fier uniquement à vos propres connaissances. Le bon sens est d’une grande aide, il suffit d’utiliser son intuition pour découvrir les imperfections : par exemple, lorsqu’un moteur tourne anormalement, la température est susceptible d’augmenter, ce qui donne des signaux par l’émanation d’odeurs comme du caoutchouc ou des câbles électriques brûlés.

1.3 Le journal de bord

Tant pour les yachts à moteur que pour les voiliers, il est recommandé de tenir un journal de bord quotidien, le fameux ” logbook “, une activité qui vous amusera également car vous noterez dans ses pages tous les événements que vous vivrez en naviguant. Les skippers professionnels disposent de programmes spéciaux pour la gestion des bateaux, que vous pouvez désormais télécharger sur votre téléphone portable sous la forme d’une application.

Plus d’informations sur : Les meilleures applications nautiques.

L’entretien du bateau doit être constant : plus vite le défaut est découvert, plus vite il peut être réparé, notamment parce que de nombreux problèmes sont révélés pendant la navigation. Le risque de Dans ce cas, le risque de ruiner vos vacances est élevé, et les chances de devoir effectuer une réparation complexe pourraient vous désavantager en raison du temps et du coût que cela implique.

voile-solitaire Lorsque l’on navigue, il est bon de surveiller les pannes éventuelles afin d’éviter les incidents désagréables.

2. Quels composants du bateau doivent être examinés ?

Si vous n’avez pas l’intention de naviguer pendant l’hiver, vous devriez revérifier chacune des fonctions du bateau lorsque vous sortirez en mer pour la première fois au printemps.

2.1 Le moteur

Il est conseillé de commencer par le moteur, en vérifiant d’abord sa propreté. Dans un moteur propre, y compris dans la cale, toute fuite de liquide est immédiatement visible. Le système de carburant doit être examiné en premier ; il est important de garder ses filtres propres et, idéalement, vous devriez en avoir deux, un pour les grosses particules et un pour les plus petites. Cela permet de répartir la charge de travail et d’accroître l’efficacité.

moteur En gardant le moteur propre, vous pourrez détecter plus facilement les fuites de liquide.

En réalité, la chose la plus pratique à faire est de suivre les conseils du fabricant et de changer l’huile et les filtres en fonction du nombre d’heures d’utilisation du moteur – c’est pourquoi il est important d’établir un journal de bord pour faciliter ce calcul – mais la révision “visuelle” peut être effectuée par vous-même, ce qui vous permettra de vous familiariser avec les composants du moteur.

Plus d’informations sur : Le moteur du bateau.

Parmi les pannes de moteur les plus courantes, on peut compter la rupture de la roue de la pompe de refroidissement. La réparation de ce composant est très simple et ne nécessite ni outils spéciaux ni connaissances particulières. Observer le moteur lorsque tout fonctionne offre l’avantage d’utiliser la simple mémoire photographique ou de prendre des notes pour vérifier son bon fonctionnement. Par exemple, la courroie de l’alternateur doit avoir la bonne tension, ce qui ne peut être contrôlé que lorsque le moteur est arrêté. Si l’alternateur se recharge de manière optimale, la tension sera correcte. Nous vous recommandons de le vérifier en appuyant sur les deux côtés longs de la bande pour voir combien elle cède. Si, à un moment donné, nous constatons que l’alternateur ne se charge pas correctement, la première chose à vérifier est de savoir si la courroie est en bon état et si la tension a changé. Si la tension de la courroie est trop faible, vous pouvez essayer de l’augmenter, mais si ce n’est pas possible, vous pouvez utiliser la courroie de rechange qui doit toujours être conservée à bord, puis en acheter une autre pour l’avoir sous la main la prochaine fois. Boîtes de vitesses, essieux, carters : la lubrification est nécessaire dans tous ces éléments de transmission et il faut s’informer, en fonction du bateau que l’on possède, pour apprendre à l’effectuer correctement. Il est également utile de s’informer si la lubrification est effectuée par un tiers, afin de savoir pour quoi vous payez.

Le moteur n’est pas seulement là pour assurer la propulsion du bateau, il est bien plus que cela : il alimente les batteries pour l’éclairage, pour les instruments de bord et même pour le démarrage du moteur lui-même. Certains moteurs ont un serpentin autour du système de refroidissement et d’échappement, chargé de chauffer l’eau pour la consommation à bord.

moteur de bateau L’entretien du moteur est un autre point essentiel si vous voulez que votre bateau fonctionne correctement.

2.2 Le système électrique

Piles

La remise en état doit commencer par les batteries. Il est nécessaire de vérifier la date de leur dernier remplacement, qu’ils sont correctement chargés via l’ampèremètre du tableau de distribution et qu’ils conservent leur charge. Il est essentiel d’avoir deux circuits séparés : un exclusivement pour le démarrage du moteur avec un ampérage adéquat, et l’autre pour toutes les autres fonctions. De cette façon, si un incident survient, comme un court-circuit, un faux contact ou une perte de puissance, ou si vous oubliez simplement d’éteindre les lumières, ou si les batteries de service sont épuisées, la batterie exclusive du moteur sera toujours chargée pour démarrer et récupérer l’énergie perdue.

L’espace qui abrite les batteries doit être sec et ventilé, et les poteaux doivent être bien fixés et propres. Il est très fréquent que du sulfate se forme sur les poteaux eux-mêmes, il est donc essentiel de les nettoyer pour améliorer le contact et éviter la corrosion. Garder les circuits propres et identifiables permettra une meilleure gestion de l’énergie et des économies de carburant. Les feux de navigation doivent toujours fonctionner correctement et s’ils cessent de fonctionner, ils doivent être remplacés immédiatement.

électronique Le bon état des équipements électroniques à bord doit être vérifié fréquemment et avec soin.

Electronique embarquée

En ce qui concerne les équipements électroniques, il n’est pas facile de mettre la main dessus si vous ne maîtrisez pas le sujet, mais vous pouvez tout de même jeter un coup d’œil en ouvrant le tableau de bord central ou le panneau de commande et vous assurer qu’il n’y a pas d’humidité. Il est également important de vérifier que les transducteurs de glissement et le capteur sont propres.

Anodes sacrificielles

Ils sont un élément très important pour préserver tous les composants métalliques de la transmission, les composants de la direction et les prises d’eau de mer. Leur état détermine la quantité de courant qui agira sur les matériaux à protéger. C’est pourquoi, étant donné leur faible impact économique, il est bon de veiller à ce qu’ils soient toujours en bon état.

2.3 La coque

Il est toujours conseillé de vérifier qu’il n’y a pas de fissures ou de fractures dans le gelcoat au-dessus de la ligne de flottaison. Ceux-ci, en fonction de leur profondeur, pourraient entraîner une infiltration d’eau dans le stratifié et le problème dans ce cas irait au-delà de la question esthétique. Le vivier nécessite également un nettoyage. En effet, si le fond est sale, vous perdez de la vitesse et gaspillez du carburant, ou vous perdez quelques nœuds si vous naviguez à la voile.

Non seulement nous devons vérifier que l’antifouling est en bon état et efficace, mais nous devons périodiquement mettre le bateau en cale sèche et nettoyer la coque. Le meilleur moment pour effectuer cette opération est certainement lors de l’hivernage éventuel du bateau. Cela permettra de vérifier l’état de la coque, en s’assurant qu’elle n’a pas subi de coups et qu’il n’apparaît pas de renflements ou de fissures causés par l’osmose, c’est-à-dire l’infiltration d’eau dans et entre les couches de stratifié. Si ce processus n’est pas contrôlé, le problème peut s’avérer grave, et sa résolution peut devenir très coûteuse. Il est important d’examiner les parties où des infiltrations pourraient se produire et de prendre des mesures lorsque le silicone a été endommagé ou a séché, et il est bon de le faire le plus rapidement possible.

Plus d’informations sur : Hivernage du bateau.

Entretien des bois

Le bois à bord est magnifique et donne du prestige au bateau. Nous ne faisons pas référence aux bateaux en bois, qui, en ce qui concerne le sujet de l’entretien, méritent une attention particulière, mais aux bateaux en composite avec des revêtements ou des finitions en bois. Les peintures d’extérieur, en contact avec un environnement hostile entre l’action du sel et les coups de soleil, souffrent. Si vous voulez qu’ils durent plus longtemps, les extérieurs doivent être bien couverts. Lorsqu’un morceau de bois subit un choc, la peinture se fissure et le bois peut absorber de l’eau. Dans la mesure du possible, il convient de procéder en deux temps : tout d’abord, placer une boule de coton imbibée d’eau douce sur la partie cabossée et avec la feuille comprimée, afin que le bois s’hydrate et reprenne sa forme initiale, réduisant ainsi la cicatrice. Enfin, laissez sécher, poncez et repeignez.

bois morgan 70 Le bois a besoin d’un soin particulier, surtout lorsqu’il absorbe beaucoup d’eau.

2,4 Teck

Le pont en teck nécessite un entretien minutieux. Comme il est collé à la surface, il y a un risque qu’il se décolle en raison d’une infiltration d’eau, ce qui rend sa réparation coûteuse. En ce qui concerne l’aspect esthétique, il est nécessaire de faire attention au nettoyage, tant en ce qui concerne les produits chimiques utilisés que le type de brosse utilisée : certaines peuvent être excessivement abrasives, il est donc nécessaire d’utiliser une brosse plus douce et de la déplacer dans une direction transversale par rapport au grain du bois. Pour les taches de graisse, il est très efficace d’utiliser un détachant en spray spécifique pour le teck. Certaines personnes utilisent les huiles comme s’il s’agissait de meubles de jardin, mais ce n’est absolument pas recommandé. Pour éliminer les taches temporaires, comme celles laissées par la chute d’une feuille de salade huileuse, un détachant en spray normalement utilisé pour les vêtements fera parfaitement l’affaire.

2.5 Le gréement et les voiles

Le gréement doit être révisé périodiquement et un professionnel doit être consulté en cas de doute. Avant chaque sortie en mer, il serait bon de monter en haut du mât et de vérifier que tout est en ordre. Les feux, l’antenne, l’anémomètre, la girouette, la partie structurelle du bloc encastré (à lubrifier) et les fixations des haubans. En descendant du mât, vous devez examiner chaque élément et lubrifier autant que possible les pièces mobiles (vous pouvez également en profiter pour huiler le rail de la grand-voile). Le gréement mobile dépend de la résistance et de la durabilité des câbles utilisés. Selon le type et l’intensité de l’utilisation, les câbles peuvent être sujets à l’usure, en particulier dans les parties où il y a une connexion avec un autre matériel ; il est essentiel de vérifier toutes les parties en détail et de s’assurer qu’elles sont en bon état. En ce qui concerne les voiles, il est nécessaire de contrôler les coutures, les angles d’amure, la drisse, l’écoute et de vérifier l’absence de champignons, en accordant une attention particulière au désensablement des voiles et à leur maintien au sec.

Plus d’informations sur : Entretien des voiles.

Effectuer soi-même des contrôles et des réparations régulières ne permet pas seulement d’économiser de l’argent, mais offre également la possibilité de construire une relation plus intense avec notre bateau, tout en nous permettant d’anticiper spontanément les pannes et de pouvoir les détecter immédiatement en sachant quoi faire une fois en mer.

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