Comment recevoir le signal Ais depuis votre appareil personnel
Il est bon de rappeler, en ce qui concerne la réception, que dans les nouveaux modèles de traceurs de cartes et de radios VHF, un logiciel est parfois incorporé pour recevoir les signaux Ais. Si ce n’est pas le cas, un récepteur dédié peut être facilement installé à bord à peu de frais (entre 100 et 300 euros) pour être connecté au traceur ou au PC et également utilisé avec des logiciels comme OpenPC ou des applications pour tablettes. Les modèles plus avancés permettent des connexions wi-fi. Chaque récepteur Ais a également besoin d’une antenne VHF pour fonctionner et son installation correcte est cruciale pour les performances de l’instrument. Vous pouvez utiliser une antenne spécifique ou celle de la radio Vhf en appliquant un diviseur pour séparer le signal d’entrée. Dans ce dernier cas, on évite de faire passer d’autres câbles dans le mât, mais il faut choisir un répartiteur de pointe, même amplifié, qui ne divise pas la puissance du signal reçu entre les deux appareils, diminuant ainsi leurs performances, et qui ne masque pas un instrument lorsque l’autre est en fonctionnement.
L’utilisation d’une antenne dédiée, en revanche, face à une installation plus laborieuse, permet potentiellement d’utiliser les deux instruments (Ais et radio VHF) sans interférences et, surtout, de disposer d’une antenne de secours en cas de panne. Potentiellement, cela signifie que les deux antennes devraient se trouver à des niveaux différents et être distantes d’au moins 3 mètres dans le plan horizontal et de 2 mètres dans le plan vertical afin de ne pas se perturber mutuellement, ce qui n’est pas facile sur un voilier. Le câble de connexion doit également être adéquat, de type coaxial avec des paramètres égaux ou supérieurs à la norme RG214.
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Les différences avec les bouées radio par satellite
Une caractéristique très importante est que le récepteur suit constamment le mouvement du traceur et que même si le signal est perdu, la position originale du naufragé reste mémorisée. Les avantages de cet instrument sont qu’il est plus facile à interpréter à l’écran qu’un radar et qu’il est plus précis que la fonction Mob que l’on peut activer sur un traceur de cartes, qui fixe la position où la personne tombe dans l’eau, mais sans suivre la dérive de l’épave due à l’action du vent et des vagues.
Contrairement à un Plb plus puissant, la bouée radio satellite personnelle est capable d’activer immédiatement le système international complexe d’alerte et de sauvetage et permet ensuite une action immédiate de son équipage. Le signal d’alarme Ais est également transmis à tous les navires équipés d’un récepteur similaire dans un rayon de 4 ou 7 miles, ce qui augmente les chances d’être secouru si ses compagnons ne sont pas en état ou en mesure de le faire. Les localisateurs Ais sont de petite taille, fonctionnent sur batterie, disposent d’un GPS interne pour obtenir la position et de la possibilité de saisir le code Mmsi, c’est-à-dire le numéro d’identification international à 9 chiffres avec lequel ils doivent être programmés.
Les limites de la mafia de l’Ais
Tous les codes Mmsi de ces localisateurs commencent par la séquence “972” qui est celle qui s’affiche sur les écrans lorsque l’alarme est envoyée. Ils émettent par le biais d’une petite antenne qui sort de l’instrument lorsqu’il est activé. Leur puissance est cependant assez faible (1 à 2 watts) et la portée est donc nécessairement limitée (7 miles au maximum). De plus, le signal peut être obstrué par une mauvaise position de l’instrument ou la présence d’ondes.
Les localisateurs Ais Mob peuvent être activés manuellement ou automatiquement. Dans ce dernier cas, ils sont activés par le contact avec l’eau ou par le gilet de sauvetage autogonflant au moyen d’un câble qui est tendu. Ce dernier système est considéré comme le meilleur car il place l’appareil dans la position idéale, à la verticale, légèrement surélevé par rapport aux vagues et aux embruns, et permet de le faire fonctionner même si le survivant est inconscient. Tous les appareils ne flottent pas et ceux qui le font ne sont pas toujours capables de maintenir l’antenne indépendamment hors de l’eau. Le marché propose plusieurs modèles dont les prix varient de 260 à 400 euros, selon les caractéristiques.
En résumé, un localisateur Ais élargit certainement la gamme des dispositifs de sécurité permettant de localiser une personne tombée à la mer. Elle a toutefois du sens, non pas en concurrence avec la bouée de radio satellite personnelle Plb, mais comme un complément à celle-ci. Pour ceux qui naviguent en solitaire ou sur l’océan, le port d’un Plb est probablement le choix le plus efficace, mais pour ceux qui font partie d’un équipage naviguant dans des zones de trafic maritime plus fréquentées, un localisateur Ais peut être la meilleure solution.
Le système anti-collision Ais
Il est rappelé que l’Ais (Automatic Identification System) a été créé pour localiser les unités commerciales et éviter les collisions en mer. La position de l’appareil est détectée par GPS et transmise par radio sur la bande VHF. Il existe trois types de systèmes : classe A, classe B et réception seule. Le premier, de classe A, a une puissance élevée (à 20 watts), reçoit et émet fréquemment des signaux avec de nombreuses informations sur le navire divisées en statiques (nom, longueur, tirant d’eau, type, port de destination, date d’arrivée) et dynamiques (position, cap, vitesse, numéro Mmsi).
Depuis 2004, il est obligatoire sur les navires de plus de 300 tonnes effectuant des voyages internationaux, sur les navires de plus de 500 tonnes quel que soit le type de voyage et sur les navires à passagers.
Les systèmes Ais de classe B sont conçus pour les bateaux commerciaux et de plaisance de plus petite taille, ont une puissance plus faible (2 watts) bien qu’ils aient la même fiabilité, mais transmettent la position moins fréquemment. Enfin, les systèmes récepteurs ne transmettent pas leurs propres données mais reçoivent uniquement les données des unités proches en les affichant sur les écrans numériques des traceurs de cartes, des PC et des tablettes.
Juan est un rédacteur passionné qui aime partager ses connaissances sur les équipements techniques à bord des navires. Il a écrit des articles sur ce sujet qui ont été publiés dans diverses publications en ligne et imprimées. Les articles de Juan sont bien documentés et fournissent aux lecteurs des informations précieuses sur la façon d’utiliser et d’entretenir les équipements à bord des navires. Il est une ressource précieuse pour toute personne intéressée par ce domaine.