Le Vendée Globe 2024-2025 traverse actuellement une phase décisive dans les mers australes. Le célèbre tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, offre un scénario haletant depuis sa ligne de départ des Sables-d’Olonne. En ce début d’année 2025, alors que la flotte navigue dans les eaux glaciales du Pacifique Sud, la bataille fait rage en tête de course entre deux skippers d’exception. Cette 10e édition, marquée par des conditions météorologiques extrêmes et la présence inquiétante d’icebergs, confirme sa réputation d’Everest des mers, mettant à rude épreuve aussi bien les marins que leurs monocoques dernière génération.
Charlie Dalin et Yoann Richomme : un duel électrique au large du Brésil
À 4 349,31 milles nautiques de l’arrivée aux Sables-d’Olonne, la bataille fait rage entre les deux meneurs du Vendée Globe. Charlie Dalin, à la barre de Macif Santé Prévoyance, voit son avance fondre comme neige au soleil face à un Yoann Richomme déchaîné.
L’écart, qui atteignait encore 92 milles il y a quelques jours, s’est réduit à un maigre 18,28 milles au pointage du 2 janvier à 7h00. Une situation qui promet des heures palpitantes au large des côtes brésiliennes, où les deux skippers scrutent le moindre souffle d’alizés pour prendre l’avantage.
Position | Skipper | Distance/leader |
---|---|---|
1er | Charlie Dalin | – |
2e | Yoann Richomme | 18,28 milles |
3e | Sébastien Simon | 348 milles |
Des icebergs surgissent sur la route des marins
Une série d’observations d’icebergs secoue la flotte du Vendée Globe. Sébastien Marsset, à bord de FOUSSIER, a été le premier à signaler une masse glacée à 2,5 milles le 1er janvier à 18h15 UTC. Quelques heures plus tard, Eric Bellion sur STAND AS ONE – Altavia croisait également un iceberg, suivi par Conrad Colman sur MS Amlin aux premières heures du 2 janvier.
Un phénomène rare et préoccupant
Ces apparitions glacées bouleversent les habitudes des navigateurs. La dernière observation d’icebergs sur le parcours remontait à l’édition 2008, lorsque Samantha Davies avait dû composer avec ces géants des mers. La présence de ces masses au nord de la Zone d’Exclusion Antarctique constitue une anomalie inquiétante pour les skippers.
Une vigilance accrue pour la flotte
La détection de ces obstacles naturels impose une surveillance renforcée. Les trois skippers concernés ont dû adapter leur navigation, multipliant les observations visuelles et les vérifications radar. Cette situation exceptionnelle rappelle la nature imprévisible de cette course mythique, où chaque mille parcouru peut réserver des surprises glacées.
Des manœuvres d’urgence pour éviter les masses de glace
La confrontation avec les icebergs dans le Pacifique Sud exige des réactions immédiates des skippers. Sébastien Marsset, filant à 17 nœuds, s’est retrouvé contraint à une manœuvre d’urgence spectaculaire, illustrant la délicatesse de la situation dans ces eaux hostiles.
Eric Bellion souligne la vulnérabilité des embarcations face à ces géants de glace : avec une coque de seulement 3,6 mm d’épaisseur, le moindre impact serait catastrophique. Cette réalité pousse Guirec Soudée à adopter une navigation plus prudente, réduisant sa vitesse pour anticiper tout obstacle.
L’entreprise CLS, véritable sentinelle des mers, assure une veille permanente, tandis que le peloton entre Tanguy Le Turquais et Conrad Colman fait l’objet d’une surveillance particulière dans cette zone à risque. Cette vigilance accrue rappelle que dans le Vendée Globe, la priorité reste la sécurité des marins face aux caprices de l’océan.
Un réveillon du Nouvel An particulier en mer
Les marins du Vendée Globe ont vécu un réveillon unique au large des côtes brésiliennes. Yoann Richomme, confronté à une météo capricieuse, n’en a pas moins savouré ce moment singulier. Dans un esprit festif, Alan Roura s’est improvisé maître de cérémonie, arborant un nœud papillon jaune et transformant son cockpit en mini discothèque grâce à une boule à facettes.
L’ambiance était toute aussi joyeuse sur les autres bateaux : Jérémie Beyou a fait sauter le bouchon de champagne malgré le roulis, tandis que Boris Herrmann jonglait entre les festivités et les impératifs de navigation. Le décalage horaire a joué en leur faveur, offrant à ces marins-solitaires plusieurs occasions de trinquer virtuellement avec leurs compagnons de course.
Cinq abandons confirmés depuis le départ
La course de cette édition du Vendée Globe aura été particulièrement éprouvante pour certains marins, contraints de renoncer face aux défis rencontrés. Les conditions météorologiques particulièrement rudes et des avaries techniques ont eu raison de leur détermination.
- Maxime Sorel : contraint à l’abandon suite à une succession d’avaries techniques compromettant la sécurité de sa navigation
- Louis Burton : le skipper expérimenté a dû jeter l’éponge, ajoutant son nom à la liste des abandons
- Szabolcs Weöres : le navigateur hongrois n’a pu poursuivre l’aventure
- Pipe Hare : la skippeuse britannique s’est vue forcée de renoncer
- Yannick Bestaven : après négociation avec son assureur, il poursuivra hors classement suite aux réparations nécessaires
Juan est un rédacteur passionné qui aime partager ses connaissances sur les équipements techniques à bord des navires. Il a écrit des articles sur ce sujet qui ont été publiés dans diverses publications en ligne et imprimées. Les articles de Juan sont bien documentés et fournissent aux lecteurs des informations précieuses sur la façon d’utiliser et d’entretenir les équipements à bord des navires. Il est une ressource précieuse pour toute personne intéressée par ce domaine.